Y a-t-il un bon niveau d'action locale ?
"Peut-on (...) encore croire aujourd'hui aux pouvoirs des territoires, de la commune à l'Europe (...) quand les sociétés s'en affranchissent de plus en plus" ? Quand le bassin de vie ne recoupe ni la zone d'emploi ni le canton ou l'aire urbaine, la quête d'un "territoire pertinent unique" doit-elle être poursuivie ?
La question du bon niveau d'action locale n'est pas nouvelle. C'est elle qui oriente, en partie, la refonte de la carte intercommunale. Mais peut-elle et doit-elle être résolue une fois pour toute ? La Lettre de l'intercommunalité éclaire le débat en citant aussi bien des élus que des consultants ou un urbaniste.
Pour Daniel Béhar et Philippe Estèbe, deux consultants de la coopérative Acadie, la réforme territoriale est d'ailleurs l'occasion de remettre en cause la conception actuelle des collectivités territoriales, comme de "petites nations" à l'intérieur de la Nation.
"Dans un pays dont les habitants sont mobiles et les territoires de plus en plus interdépendants, il n'est plus possible d'administrer le territoire en juxtaposant des milliers de petites nations".