Réaménager les édifices religieux désaffectés en bibliothèques... ou pour d'autres usages publics ?
La plupart des pays occidentaux connaissent une baisse de fréquentation des lieux de cultes catholiques et des coûts importants pour le fonctionnement et l'entretien des églises. Propriétés des paroisses au Québec, les églises sont mises en vente suite à une fusion ou fermeture. Les acheteurs peuvent être : d'autres groupes religieux ; le secteur privé pour reconvertir en appartements ou détruire et reconstruire ; la société civile pour héberger une bibliothèque, un restaurant social, une compagnie de cirque, une crèche... En France, les communes sont propriétaires des églises et responsables de leur entretien ainsi que de leur rénovation (sauf les cathédrales, qui relèvent de la responsabilité de l'Etat) mais les bâtiments sont affectés à perpétuité au culte. Le maire n'a donc aucun droit de regard sur l'usage de l'église, dont seul le prêtre ou l'évêque est décisionnaire. À moins de désaffecter l'église : une procédure de plus en plus courante qui implique une demande du maire auprès de l'évêque, suivi d'un décret du préfet pour que la commune puisse vendre l'église librement. Un moyen de sauvegarder le patrimoine et de conserver ces bâtiments à des usages publics ?
A lire en ligne pour en savoir plus : La reconversion des églises au Québec: un modèle pour la France ?, Clément Baudet, Slate.fr, 1er octobre 2013