industrie

"L'emploi progresse à nouveau, mais les inquiétudes demeurent"

Déclaration du Centre d'observation de la société qui présente, dans un très court article éclairant, les grandes tendances de l'emploi (emploi total et par secteur d'activité) depuis la fin du XIXe siècle. Si, depuis le milieu des années 2000, l'emploi total a recommencé à augmenter (l'emploi industriel et l'emploi agricole semblent avoir atteint un plancher ; l'activité reprend dans les services marchands ; la reprise est plus modeste dans le secteur des services non-marchands), une double inquiétude demeure cependant. "D'une part, celle de la durabilité de la reprise actuelle : le mouvement va-t-il venir se briser comme en 1983, 1993 ou 2008 sur une nouvelle récession ? (...) D'autre part, les nouveaux emplois sont souvent de moins bonne qualité, marqués notamment par la précarité et les bas salaires. Pourra-t-on parler de « plein emploi » avec des emplois qui ne rapportent plus guère ou très instables ?"

"Lubrizol-Rouen 2019 : catastrophe environnementale et crise de l'aménagement du territoire"

"On désigne souvent l'État aménageur des Trente Glorieuses comme le responsable majeur de la situation environnementale dramatique dans laquelle nous vivons, écrit le média en ligne Métropolitiques. Historien et Rouennais, Loïc Vadelorge nous rappelle que son démantèlement s'accompagne de celui des quelques éléments de protection, certes insuffisants, dont il s'était doté."

"Territoires d'industrie" : 17 territoires retenus en Auvergne-Rhône-Alpes

L'initiative "Territoires d'industrie", doté d'un budget de 1,3 milliard €, a été lancée par le Gouvernement en novembre 2018 et vise des territoires (intercommunalités ou des groupes d'intercommunalités) éloignés des métropoles qui doivent répondre à des enjeux de formation, d'innovation et d'emplois. L'objectif étant de réunir l'ensemble des pouvoirs publics (collectivités territoriales, EPCI, Etat, opérateurs…), les acteurs industriels afin d'identifier les besoins du territoire et de concentrer les moyens d'actions pour répondre à ces besoins. 136 territoires ont été ciblés, dont 17 en Auvergne-Rhône-Alpes.

(Re)localisation d'activité : quel développement pour les territoires ?

La Fabrique de l'industrie a publié en septembre 2020 un document faisant une évaluation qualitative et quantitative des phénomènes de souveraineté industrielle (et de désindustrialisation) et de relocalisation (et de délocalisation) et entend ainsi répondre à la question : les relocalisations seraient-elle un remède à la désindustrialisation du pays ? Pour ce centre de ressources, la réponse est non. De son côté, le CIEDEL explique que la "localisation n'est pas toujours synonyme de dynamique(s) locale(s)" puis décrit comment la "(re)localisation d'activités est une opportunité pour impulser des initiatives nées à partir de la population locale, et qui répondent à des besoins identifiés sur le territoire" ; pour ce centre de formation, "le contexte semble positif pour favoriser les initiatives de (re)localisation d'activités à partir des territoires". Bien avant la crise sanitaire, Millénaire 3 - service de prospective de la Métropole de Lyon - s'était penché sur la question de la relocalisation à travers plusieurs publications ; alors que la métropole est appelée aujourd'hui à se positionner sur l'intérêt et la possibilité d'une "relance par le local", Millénaire 3 propose de mettre en lumière et d'actualiser les enseignements de ces travaux, au regard de l'enjeu de relocalisation.

17,7% de l'emploi privé rural relève de l'ESS

Un chiffre qui ressort d'une étude sur la place de l'ESS en milieu rural publiée en juillet 2019 dans le cadre du projet TRESSONS soutenu par le Réseau rural national et le FEADER. Pour l'Avise, cette étude "montre que l'ESS occupe une place plus importante dans l'économie des territoires ruraux que dans celles des zones urbaines et péri-urbaines, et que le nombre d'emplois dans l'ESS a augmenté depuis la crise économique de 2008 (+ 4,9% entre 2008 et 2015) contrairement au reste de l'économie (avec une baisse de 2,6% d'emplois dans le secteur privé hors ESS et une baisse de 8,4% dans l'emploi public)." On trouvera également dans le document des informations sur les caractéristiques spécifiques de l'emploi ESS en milieu rural, et notamment les secteurs d'activité dans lesquels elle est la plus présente, les caractéristiques et les conditions d'emploi, les profils des salariés.

Ardèche : un nouveau fonds départemental pour la restauration du patrimoine rural associé à du financement participatif

Le Conseil départemental de l'Ardèche vient de mettre en place un fonds dédié à la sauvegarde du patrimoine rural emblématique public et privé, non protégé au titre des Monuments historiques. Ce dernier sera alimenté en partie par la redevance versée par l’exploitant de La Caverne du Pont d’Arc. Il servira à financer la restauration d'édifices et sites divers qui participent à l'identité du département (patrimoine en pierre sèche, hydraulique, industriel ou ferme traditionnelle). A noter que ce fonds s'articule avec du crowdfunding : les porteurs de projets sont invités à utiliser les plateformes de crowdfunding pour mobiliser les habitants de leur territoire, car l’intervention financière du Département sera conditionnée à l’adhésion d’une communauté d’habitants au projet de restauration.

Auvergne-Rhône-Alpes : 14 territoires d'industrie retenus par le Gouvernement

Le Gouvernement a annoncé le 22 novembre 2018 les 124 territoires identifiés par la mission Territoires d'industrie. Ces territoires bénéficieront d'un accompagnement personnalisé via 17 mesures dont ils pourront se saisir pour développer ou renforcer leurs projets de territoire, afin de répondre à quatre enjeux majeurs recensés par la mission : recruter, innover, attirer des projets et simplifier. 1 360 millions € seront prioritairement fléchés vers les projets des territoires d'industrie. Les intercommunalités et les régions seront en charge de piloter les contrats au niveau local.

CACTUS : un outil destiné aux collectivités qui souhaitent mener des actions pour s'adapter au changement climatique actuel et à venir

L'outil CACTUS (Climat - Adaptation - Changements - Territoires - Usages) a été créé à la suite d'un projet européen qui visait à améliorer l'adaptation des populations littorales par une meilleure prise en compte du changement climatique dans les politiques publiques. Les acteurs institutionnels, économiques et associatifs du Golfe du Morbihan ont réfléchi à la forme et au contenu de l'outil, accompagnés par le PNR du Golfe du Morbihan et des scientifiques de l'Université de Bretagne Occidentale. Si CACTUS regarde spécifiquement les territoires de littoral, des informations, retours d'expériences... pourront intéresser tous les types de territoires.

Circulaire relative à la mobilisation nationale pour l'emploi et la transition écologique et numérique

Dans une circulaire du 16 mai 2019, le Premier ministre demande aux préfets de région de convier sous dix jours les "acteurs pertinents" (partenaires sociaux, élus locaux, représentants des opérateurs concernés, associations) de leurs territoires pour mettre en musique la mobilisation pour l'emploi et les transitions - notamment écologique et numérique - annoncées par le président, à travers six chantiers. L'objectif est de remédier aux "angles morts" des politiques publiques, c'est-à-dire aux situations où celles-ci n'atteignent pas leurs objectifs faute de suivi politique ou de coordination au plus près des territoires. Pour les aider, une fiche rappelle, pour chaque chantier, les dispositifs nationaux existants, les angles morts et les pistes de travail qui pourraient être exploitées.

Comment aider les régions industrielles à rebondir ?

Plusieurs régions de France auront du mal à se remettre de la crise économique et financière qui a traversé le pays en 2008 et 2009. D'après une étude publiée par l'INSEE, les régions industrielles ont été parmi les plus touchées par la crise.

CV de territoires de renaissance industrielle

Laurent Davezies, docteur en aménagement et professeur au CNAM, est interviewé par Les Échos sur "les anciennes contrées industrielles du Nord-Est". Décrivant là "où en est la fracture territoriale aujourd'hui en France", il s'exprime également sur les opportunités que pourraient saisir les territoires industriels "à faible coût foncier, à fortes infrastructures de transport et logistique avec le rail et la route, ayant une tradition industrielle, proches des marchés grâce aux circuits courts..." Car il prédit un "retour à la fabrication", avec l'"effondrement de l'emploi manufacturier dans les pays émergents lié à la robotisation et aux imprimantes 3D".

De l'intérêt d'une approche économique transfilières

Le CESER Nouvelle-Aquitaine a présenté en novembre 2017 un rapport sur le développement d’une telle approche, où le "transfilières" invite à la fois à s’intéresser au croisement de filières (inter-filières) mais également à la capacité à dépasser totalement la logique de filières (trans-filières). Il concerne aussi bien les entreprises et les filières (diversification de l’offre, accès à de nouveaux marchés) que les territoires et leurs habitants (adaptation aux usages de terrain, prise en charge de défis locaux ou globaux, amélioration de la qualité de vie). Pour les auteurs, le "transfilières" "répond à la nécessité d’introduire de la transversalité pour stimuler l’innovation, mais il contribue également à l’émergence de projets territoriaux cohérents et de solidarités locales".

De nouvelles géographies, contours et ressorts d'un monde en mouvement

Éditée par la Fédération Française du Bâtiment, la revue Constructif livre dans son dernier numéro de 2021 une douzaine d'articles de chercheurs. Tous disponibles en ligne, ils mettent en avant de "nouveaux usages et nouvelles représentations" (approche "chronotopique" ; nouveaux zonages ; proximité/globalisation/coopération horizontale ; nouvelles convoitises autour de la terre) ainsi que de "nouvelles politiques et nouveaux enjeux" (mobilité comme "fait géographique total" ; nouvelles stratégies résidentielles permises par le télétravail et accroissement des inégalités sociales et spatiales ; nouvel aménagement par la sobriété ; territoire comme bien en-commun…).

Décret relatif aux indications géographiques protégeant les produits industriels et artisanaux

Plus d'un an après la loi Hamon du 17 mars 2014, le décret est paru: porcelaine de Limoges, parapluies d'Aurillac, vases d'Anduze, textile des Vosges, bijoux en grenat de Perpignan, fauteuils de Liffol-le-Grand, dentelle de Calais, béret basque... la plupart d'entre eux devraient prochainement recevoir le précieux sésame. Pour pouvoir déposer une demande d'indication géographique (IG), les entreprises ou artisans doivent se regrouper au sein d'une association appelée "organisme de défense et de gestion" (OGD). Celui-ci est chargé d'élaborer un cahier des charges qu'il doit ensuite faire homologuer par l'Institut national de la propriété industrielle (Inpi). A noter que pour les indications géographiques protégées classiques, c'est l'Institut national de l'origine et de la qualité (Inao) qui remplit ce rôle. Après avoir vérifié le contenu du cahier des charges et l'avoir notifié à la Commission européenne, puis mené une enquête publique de deux mois et consulté les collectivités territoriales ou encore les groupements de professionnels et associations de consommateurs, l'Inpi prendra la décision de labelliser ou non le produit. A terme, "environ 200 produits ou ressources naturelles pourraient correspondre aux indications géographiques", a précisé la secrétaire d’État chargée du commerce, de l'artisanat, de la consommation et de l'ESS, Carole Delga. Ce qui, selon Bercy, contribuera à "préserver les patrimoines artisanaux et industriels locaux et à redynamiser les territoires, en incitant à la relocalisation".

Des étudiants de plusieurs disciplines invités à imaginer l'avenir de friches industrielles

Alors qu'au milieu du XXème siècle le pays d'Olmes (Ariège) était le premier centre textile français de laine cardée et du tissu d'habillement en laine, six bâtiments sont aujourd'hui inoccupés. Pour imaginer des solutions, cinquante étudiants en architecture, design, beaux-arts, sciences politiques, urbanisme ou paysagisme ont été invités pendant une semaine à élaborer un projet de reconquête des friches industrielles. D'abord accueillis par les élus et un représentant de l’État, les étudiants visitent à leur gré les sites dans des minibus mis à leur disposition, assistent à des conférences, dressent des projets dans le lycée où ils sont logés. Le mot d'ordre de cette semaine : interroger le passé pour mieux penser le futur. Et le champ est libre : raser, reconstruire ou transformer, l'idée étant de changer l'image d'un territoire en crise. A noter, cette démarche s'inscrit dans le cadre du dispositif d'Appui interministériel au développement et à l'expertise en milieu rural (Aider).

Deux entreprises sauvées par l'alliance du bijou et du cuir

Le groupe Renaissance a repris deux entreprises en difficulté, une de maroquinerie (Texier, en Ille-et-Vilaine) et une autre en joaillerie (Altesse, en Ardèche), puis réussi à créer une synergie entre deux savoir-faire et lancer une marque de bijoux personnalisables, Les Georgettes, en développement depuis 2015.

Étude : l'avenir de l'industrie manufacturière rurale en France

Réalisée par l'OCDE, cette étude s'intéresse au programme national Territoires d'industrie, et plus particulièrement aux territoires d'industrie de l'interdépartemental Gers Tarn et Garonne et du Haut-Jura.

Guide pratique à l'attention des porteurs de projets et gérants d'ateliers de transformation de produits végétaux locaux

Les associations FAB'LIM et la FD CIVAM du Gard ont enquêté en 2018-2020 auprès d'une quinzaine d'ateliers de transformation de produits végétaux (conserves, confitures, jus de fruits…). En partenariat avec l'INRAE, elles ont analysé leur trajectoire depuis leur création afin de révéler les questions récurrentes aux différentes étapes (maturation, conception, fonctionnement, changement d'échelle), les choix opérés, ainsi que les points clés à maîtriser. Une publication en livre les enseignements.