envrionnement

"Code source" des territoires de la transition

S'il n'y a pas de recette miracle, "il y a des ingrédients, des balises [des invariants], une façon de regarder la Transition au travers d'un ensemble de concepts opérationnels ; des méthodes, des dispositifs qui ont fait ressource ailleurs, et qui peuvent servir de point d'appui. Il y a également des enjeux auxquels chacun va se confronter" (ex : créer et faire durer l'engagement des acteurs, coopérer, réussir à intégrer différents chantiers pour aller vers une action plus systémique...). Loos-en-Gohelle (ville pionnière) et ATEMIS (laboratoire d'intervention et de recherche) ont posé un premier cadre de référence. Trois autres villes (Malaunay, Le Mené, Grande-Synthe) les ont rejoint en 2018-2019 pour un "Atelier Villes Pairs, Territoires pilotes de la Transition" et participer au transfert et à l'enrichissement d'un référentiel, réunissant élus, DGS et "certains membres des services" de collectivités, entrepreneurs ou acteurs engagés du territoire. Il en résulte deux publications clés, dont un référentiel constitué de concepts opérationnels adossés à des méthodologies d'actions.

Des groupements d'achat de gaz et d'électricité pour les entreprises du territoire

En 2015, l'Organisation régionale pour l’abaissement de la consommation énergétique (Orace) a mis en place des groupements d'achat. Objectif : rassembler des entreprises des Pays de la Loire pour renégocier leurs contrats d'électricité et de gaz. Une réussite, puisque l'initiative a permis de réduire significativement ce poste de dépenses, avec des économies de 6% à 15%. "Pour parvenir à ce résultat, Orace a mené un travail que je n'aurais pas eu le temps de faire, notamment en comparant près de 30 offres différentes", déclare un directeur de structure au site internet Terri(s)toires qui rapporte cette initiative. Actuellement, l'association compte 130 membres : de grands industriels (Michelin, Armor...), des PME qui consomment beaucoup d'énergie, mais aussi des collectivités, des écoles ou encore des partenaires des métiers de l'énergie, qui partagent leur expertise tout en valorisant leur savoir-faire auprès de clients potentiels. Initiée par la CCI du Maine-et-Loire, Orace a été labellisée plateforme régionale d'innovation (PRI) et son démarrage a été soutenu par des aides publiques. Aujourd'hui, 50 % du budget de l'association est financé par la Région des Pays de la Loire et le fonds européen Feder. Le reste est généré de manière autonome, grâce au montant des adhésions et à la réalisation de prestations.

Évaluation ex post du Programme de Développement Rural hexagonal

A l'issue de sa mise en œuvre entre 2007 et 2013, le programme de développement rural hexagonal a fait l'objet d'une évaluation entre 2015 et 2016 qui apporte un éclairage sur les effets de la programmation sur les territoires et fournit des éléments de réflexion et des recommandations pour la programmation à venir. Le rapport final a été transmis à la Commission en mars 2017. Toutes les mesures programmées entre 2007 et 2013 ont été examinées par l'évaluateur qui met en évidence plusieurs réussites du programme (investissements, emploi, environnement...). Ce rapport en quatre tomes fait aussi l'objet d'une synthèse.

GEMAPI : coup d'envoi après de nouveaux assouplissements

Le 1er janvier 2018 est entré en vigueur le transfert de plein droit de la compétence gestion des milieux aquatiques et prévention des inondations (GEMAPI) aux EPCI à fiscalité propre (communautés de communes, communautés d'agglomération, communautés urbaines et métropoles), par l'effet de la loi Maptam (2014). Ces derniers se voient ainsi investis d'une responsabilité nouvelle en matière de gestion des ouvrages de protection contre les inondations. La veille est parue au Journal officiel une loi qui assouplit le transfert de la compétence, prévoyant plusieurs ajustements notables.

Guide pour l’analyse des projets photovoltaïques sous l'angle d'une approche de proximité

Réalisé notamment avec l'appui du ministère de l’Écologie, ce guide explique comment faire bénéficier au territoire des retombées économiques, sociétales et environnementales liées à une opération photovoltaïque. Destiné aux collectivités territoriales, il a pour ambition de poser le cadre d’analyse des projets photovoltaïques sous l’angle d’une approche de proximité ; il n’a pas vocation à être utilisé comme un guide opérationnel mais plutôt à susciter des questionnements transversaux à la lumière de nombreux retours d’expériences menées dans ce domaine par des acteurs publics locaux. On y trouvera notamment un rubriquage précis des outils de structuration pour le portage (atouts et faiblesses pointés pour chaque forme) et les outils de financement possible.

Lancement du projet régional et multipartenarial "Trame Verte et Bleue périurbaine et urbaine - expérimentation et observation des pratiques"

La mise en œuvre d’une trame verte et bleue en milieu urbain et périurbain est un sujet récent qui génère de nouvelles problématiques et dont les CAUE et la Ligue pour la Protection des Oiseaux de Rhône-Alpes, la FRAPNA 74 et le Conservatoire Botanique National Alpin ont voulu s’emparer en proposant un projet à la Région et la DREAL. Ce projet s’inscrit dans la mise en œuvre du Schéma Régional de Cohérence Écologique (SRCE) qui a pour objectif d’identifier les réservoirs de biodiversité et les corridors écologiques qui les relient. Il se déroulera sur 2 ans, avec une première phase d’analyse "retour d’expérience", visant à analyser des territoires de Rhône-Alpes qui ont déjà mis en place des actions en faveur de la trame verte et bleue. Une seconde phase "territoire d’expérimentation" permettra de réaliser un diagnostic et des préconisations sur des territoires volontaires. Et enfin, une troisième phase s’attachera à valoriser cette démarche à travers un guide et l’organisation de rencontres entre acteurs concernés.

Le projet LIFE AgriAdapt livre ses résultats et ses outils

Ce projet européen a été développé simultanément dans quatre pays, dont la France, entre septembre 2016 et avril 2020. Il visait à caractériser la vulnérabilité des exploitations agricoles (grandes cultures, élevage, cultures pérennes) face au changement climatique et d'identifier des mesures d'adaptation durables. Plusieurs ressources sont désormais disponibles pour les agriculteurs, les techniciens, les responsables de la formation agricole, les entreprises agroalimentaires, les élus et décideurs...

PNR du Vercors : entre tourisme et périurbanisation

Dans une étude de mars 2016, l'Insee présente une analyse des principales caractéristiques démographiques et économiques du territoire du PNR du Vercors. On y lit le résumé suivant : "le PNR du Vercors est un espace préservé situé au sud-ouest de l’agglomération grenobloise. Très peu dense, le territoire voit toutefois sa population augmenter de façon régulière. En particulier, le nord du territoire attire de nouveaux habitants en provenance de Grenoble. Ceux-ci sont en général de jeunes actifs avec enfants, accédant à la propriété en maison individuelle. La moitié des actifs résidents travaillent à l’extérieur du territoire, en particulier les salariés qualifiés. L’économie du Vercors repose avant tout sur le tourisme alpin, mais aussi sur l’industrie légère ainsi que sur les services à la population." L'analyse conclue ainsi : "l’attractivité future du territoire repose(...) en partie sur la préservation des paysages et de la qualité de l’eau, le maintien de l’agriculture, le soutien au pastoralisme et une bonne gestion de la forêt."

Un standard mondial pour les Solutions fondées sur la nature (SfN)

Les SfN sont définies par l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) comme "les actions visant à protéger, gérer de manière durable et restaurer des écosystèmes naturels ou modifiés pour relever directement les défis de société de manière efficace et adaptative, tout en assurant le bien-être humain et en produisant des bénéfices pour la biodiversité". "Très efficaces dans la lutte contre le changement climatique", écrit l'Agence Française de Développement" (AFD), elles "sont encore peu ou mal exploitées" ; c'est pour y remédier que l'AFD a financé l'UICN pour la définition d'un standard mondial, un cadre susceptible d'harmoniser les pratiques et rendre les SfN plus opérationnelles et faciles à mettre en œuvre. A l'été 2020, ce standard a été rendu public ; il "entend doter ses utilisateurs [gouvernements, collectivités, aménageurs, financeurs, ONG...] d'un cadre rigoureux de conception des SfN et leur permettre de vérifier qu'elles produisent les effets souhaités en résolvant un ou plusieurs enjeux de société."