Au 1er janvier 2011, la Loire comptait près de 750 000 habitants, ce qui en fait le troisième département le plus peuplé de Rhône-Alpes. Elle confirme son regain démographique entamé au cours de la dernière décennie. Ce regain reste contenu et profite surtout aux espaces périurbains. Si Saint-Étienne continue de perdre des habitants, la couronne périurbaine stéphanoise compense toutefois ces pertes. La population de Roanne se stabilise, celle de l'aire urbaine correspondante croît notablement. Le centre du département, en particulier le secteur de Feurs, est très dynamique.
Avec 1 744 000 habitants en 2011, le département du Rhône, plus petit département de France de province en superficie après le Territoire de Belfort, est l'un des plus peuplés et des plus denses de la France métropolitaine. Entre 2006 et 2011, la population a augmenté de 75 000 habitants. Le pôle urbain de Lyon est désormais le deuxième de France devant celui de Marseille. Si c'est dans les espaces périurbains que la croissance est la plus forte (Beaujolais, Val-de-Saône), le cœur du département n'échappe pas pour autant au dynamisme démographique. Les villes de Lyon et Villeurbanne en particulier gagnent des habitants.
Sous l'influence de la croissance économique de la métropole genevoise, la population de la Haute-Savoie a augmenté de moitié en 30 ans. C'est l'un des départements les plus dynamiques de France. La croissance est portée par des gains migratoires et naturels. Dans ce département urbain, la hausse se concentre dans les aires d'Annecy, Annemasse et de Thonon-les-Bains. La population des villes-centres reste stable, les banlieues se densifient et les couronnes périurbaines s'étendent. Le sillon alpin haut-savoyard reste attractif, principalement le long de la frontière suisse.
La croissance de la population de l'Isère, le plus vaste des départements rhônalpins, est un peu moins élevée que la moyenne de la région. C'est l'excédent naturel qui explique l'accroissement de la population entre 2006 et 2011, lié à la structure d'âge du département, relativement jeune. En revanche, le solde migratoire est l'un des plus faibles de la région. Si la partie iséroise du périurbain lyonnais reste attractive, les échanges migratoires de l'aire urbaine de Grenoble laissent apparaître un déficit. Sous l'influence conjuguée des métropoles lyonnaise et grenobloise, la périurbanisation s'est fortement développée au cours des dernières décennies.
La Drôme compte 488 000 habitants en 2011. Relativement peu dense, elle demeure démographiquement dynamique. Sa population augmente sous les effets conjoints du solde naturel et du solde migratoire. Les couronnes des grandes aires urbaines progressent plus vite que les villes-centres. Valence en particulier perd des habitants. La croissance est soutenue autour de Romans-sur-Isère et plus globalement, dans le nord de la Drôme. Le sud de l'axe rhodanien apparaît aussi très attractif. Montélimar et Pierrelatte sont ainsi les deux seules villes de plus de 10 000 habitants qui progressent plus vite que la moyenne départementale. De manière générale, l'espace périurbain tend à se densifier. A noter également : le solde naturel est partout positif hormis dans les communes rurales du sud drômois.