Le réseau Bretagne rurale et rurbaine pour un développement durable (BRUDED) identifie deux grands leviers pour favoriser l’emploi durable : le soutien direct au maintien et au développement des activités sur le territoire (commerces, artisanat et entreprises, services sociaux et de santé, agriculture durable) ; le soutien à l’emploi durable au travers de diverses politiques et projets (projets d’aménagement et de construction, développement des énergies renouvelables, culture et éco-tourisme, gestion de la restauration scolaire, gestion des espaces verts et protection de la biodiversité). Il publie un document présentant un panel de 74 actions concrètes menées dans ces champs d'action par des communes et communautés de communes sur des territoires souvent ruraux ou périurbains.
Le 26 juin 2015, des organismes réunis au sein du pôle d'excellence Agrapole, dont Cap Rural, ont organisé une rencontre sur ce thème autour de la question : quelles synergies entre acteurs et actrices de la recherche, du développement et de la formation ? Une publication fait suite à cette journée, revenant sur les échanges et proposant des liens vers les vidéos d’expériences présentées à cette occasion. Les principaux points traités : expérimenter et co-construire avec les agriculteurs des systèmes de productions agroécologiques, penser les liens producteurs-consommateurs dans les systèmes agroécologiques, accompagner la transition agroécologique lorsqu'on est une collectivité territoriale, produire et économiser de l'énergie par des dynamiques collectives...
L'Agence France Locale (AFL) et l'association I4CE ont confié à l'Institut national des études territoriales (INET) une étude sur la mobilisation des financements durables pour la transition écologique par les collectivités territoriales. Elle dresse "un panorama systémique de l'état des lieux des financements des collectivités territoriales, l'identification des freins [manque d'ingénierie, fonctionnement par appel à projets, difficulté à programmer et à évaluer les dépenses en faveur de la transition écologique] et de leviers des investissements et la présentation de quelques actions concrètes en exemple, sur la mobilité, l'agriculture et la rénovation énergétique."
Optigede, plate-forme d'échanges et de diffusion d'outils et de retours d'expérience sur la prévention et la gestion des déchets, publie une fiche sur une expérience de compostage collectif en pied d'un immeuble regroupant 47 logements, menée par la Communauté de Communes de Nozay (Loire-Atlantique). Les objectifs recherchés par cette expérience : réaliser une première expérience de compostage partagé pour acquérir un savoir-faire réutilisable sur d’autres sites, créer une dynamique sociale entre les habitants au sein du collectif choisi, ainsi qu’avec la collectivité, diminuer la part de déchets fermentiscibles pour les usagers en habitat collectif, baisser le coût de la redevance incitative pour ces habitants. La fiche d'Optigede établit les résultats quantitatifs et qualitatifs obtenus, revient sur le déroulé du processus de mise en œuvre, propose des recommandations et des contacts.
Peuple et Culture et le Collectif pour une Transition Citoyenne ont organisé un cycle de rencontres sur ce sujet au premier semestre 2022 puis publié une note qui aborde notamment les modes de fonctionnement associatif qui constituent des leviers pour la transition (le territoire, le mode archipel, la mise en récit, la cartographie…), les formations déployées par les associations (rapport à la nature, expérimentation…)…
Le réseau GRAINE d'Auvergne-Rhône-Alpes a conçu un kit destiné à toute personne en situation d'accompagner aux changements d'autres personnes (individus et groupes) sur les enjeux de la transition écologique (formateurs, éducateurs, agents de collectivités, intrapreneurs en entreprises, etc.). Il est constitué de trois fiches "Séquences d'animation" pour accompagner des groupes de 6 à 15 personnes et d'une fiche "Repères" pour se lancer dans l'accompagnement de publics adultes.
L'Association des Petites Villes de France et l'Agence France Locale ont produit une courte étude, basée sur les réponses à un questionnaire et des entretiens avec plusieurs maires de petites villes. Parmi les constats : les priorités des petites villes en matière de transition écologique sont la réduction de la consommation énergétique ; le public est le financeur essentiel de la transition écologique en plus des acteurs privés ; le manque de moyen humain et financier sont les principaux freins à l'accélération de la transition écologique dans ces territoires. Parmi les solutions mises en place, on remarque la création d'un poste de "directeur des transitions transversal qui coordonne la politique écologique de la collectivité" (Saint-Avé, Morbihan) ou bien le "financement participatif pour relever le défi écologique" (Mouans-Sartoux, Alpes-Maritimes).
Telle était l'ambition d'un travail effectué par Le Lab Ouishare & Chronos, qui publie son étude à destination des "élus, techniciens des collectivités territoriales et acteurs économiques locaux qui souhaitent faire évoluer leur posture et leurs pratiques afin de comprendre comment valoriser et intégrer les tiers-lieux dans une stratégie de revitalisation des territoires." Quatre champs ont été passés au crible lors de cette exploration : la transformation des territoires, l'évolution du rapport au travail, la création de communs et la transition écologique. L'exploration propose deux clés d'entrée : une approche par terrains avec huit monographies urbaines (dont Guéret) qui dressent un tableau complet des lieux (fiche technique, cartographie et frise chronologique) pour mieux les recontextualiser sur leur territoire ; une approche par impacts avec huit externalités positives ou limites qui permettent de mieux comprendre ce que ces lieux créent sur leur territoire.
Publié par l’action européenne "100 % territoires à énergie positive", ce guide propose des conseils basiques et des retours d'expériences sur le développement et la mise en œuvre de stratégies énergétiques territoriales. Comment passer de l’intention à l’action quand on est confronté au manque de connaissances, de moyens, quand on se sent trop petit pour agir ? C’est pour accompagner l’élaboration de la politique énergétique des territoires ruraux que ce guide a été rédigé. Il rassemble l’expertise et les retours de terrain du projet européen 100% RES Communities : trois années durant, des élus ruraux, appuyés par des experts de 10 pays d’Europe, ont échangé sur les méthodes et démarches permettant de devenir des territoires à énergie positive. Ce guide présente également les étapes clés de la définition d’une stratégie et de la construction d’un plan d’actions qui se doit d’être réaliste et partagé avec tous les acteurs.
Réalisé notamment avec l'appui du ministère de l’Écologie, ce guide explique comment faire bénéficier au territoire des retombées économiques, sociétales et environnementales liées à une opération photovoltaïque. Destiné aux collectivités territoriales, il a pour ambition de poser le cadre d’analyse des projets photovoltaïques sous l’angle d’une approche de proximité ; il n’a pas vocation à être utilisé comme un guide opérationnel mais plutôt à susciter des questionnements transversaux à la lumière de nombreux retours d’expériences menées dans ce domaine par des acteurs publics locaux. On y trouvera notamment un rubriquage précis des outils de structuration pour le portage (atouts et faiblesses pointés pour chaque forme) et les outils de financement possible.
La Plate-Forme régionale développement rural Rhône-Alpes a organisé les 3 et 4 décembre 2014 la 3ème édition d'Innov'Rural, la journée annuelle du réseau rural en Rhône-Alpes. Après Innov'Rural 2012, consacré à la création d'activités en milieu rural, Innov'Rural 2013portant sur le thème des relations villes-campagnes, l'édition 2014 s'est penchée sur la jeunesse et la transition écologique.
Il a été officiellement lancé à Grenoble le 26 février 2020 et rassemble des acteurs de l'économie touristique, des chercheurs, des élus... Il vise à répondre à trois questions : comment impulser, conforter et généraliser un changement collectif à l'échelle des territoires de montagne ? Comment déployer la transition écologique, économique et sociale dans nos modes de vie, nos modes de production, nos modes de pensée ? Comment accélérer la transition du tourisme de montagne ?
Les "smart grids" (réseaux de distribution d'électricité dits "intelligents") ne sont pas réservés aux zones urbaines... Après avoir accueilli la première “Centrale Villageoise” de France, assurant une production d’électricité photovoltaïque grâce à la mobilisation des toits de citoyens-producteurs, le petit village de Les Haies (Rhône), dans le Parc naturel régional du Pilat, est désormais le théâtre du premier démonstrateur de smart grid en milieu rural. Ce projet SMAP (SMArt grid dans les Parcs naturels régionaux) s’inscrit dans la démarche de Territoire à Énergie Positive porté par Saint-Étienne Métropole et le PNR du Pilat.
Le Parlement a adopté le 9 juillet 2019 la loi portant création d'un nouvel établissement public de l'État : l'Agence nationale de la cohésion des territoires. Agence unique pour l'action territoriale de l'État, elle devrait prendre le petit nom de "France Territoires". Elle intègre trois entités : le CGET, l'Établissement public national d'aménagement et de restructuration des espaces commerciaux (Epareca) et l'Agence du numérique ; et fonctionnera par conventionnement avec d'autres organismes (évoqués un temps pour l'intégrer) : Cerema, Anru, Anah, Ademe. Le préfet de chaque département sera le délégué territorial de l'agence. La mission de l'Agence : soutenir les collectivités territoriales dans la définition et la mise en œuvre de leurs projets (aménagement des centres-villes, présence de services publics, transports, lutte contre le changement climatique...). A noter que l'Agence est compétente sur l'ensemble du territoire mais ses actions sont ciblées, en priorité, sur les territoires en difficulté. Elle devrait être opérationnelle au 1er janvier 2020.
En 2016, Cap Rural organisait trois sessions sur de nouvelles formes d’économie rurale. Sous forme de webconférences, quatre expériences ont été explorées :
L’écologie industrielle et territoriale, avec l’expérience de la Biovallée
Des initiatives collectives créatrices de projets d’activités, avec les expériences du Château partagé (habitat participatif) et de Jaspir (Jeunesse Animation et Spectacles Pour Investir la Rue)
Mylène Thou, chargée de mission Valorisations des recherches et Innovations à Cap Rural, décortique ces expériences sous l'angle de l'innovation, et plus particulièrement de l’innovation sociale et territoriale, pour tirer des enseignements et répondre à la question suivante : comment crée-t-on des innovations sur un territoire ?
Cap Rural a organisé en 2016 un cycle de trois webconférences pour découvrir des expériences porteuses de nouvelles formes d’économies rurales, analyser les conditions de leur réussite et leur contribution à la transition écologique des territoires. Une trentaine de personnes a participé à ces webconférences. Trois entrées ont permis de traiter ce sujet à partir de l’exploration d'initiatives et de l’intervention de personnes ressources.
L’écologie industrielle et territoriale, avec l’expérience de la Biovallée, par Nicolas Sizaret, ex-chargé de mission et Denis Cocconcelli, directeur du CIRIDD (Centre International Ressources et Innovation pour le Développement Durable).
Les living lab et l’économie collaborative, avec David Pomato du Comité d’expansion de Drac Buech Durance, et Claude Janin, chercheur associé de l'unité mixte de recherche Pacte Grenoble.
Des initiatives collectives créatrices de projets d’activités, avec Annick Foucrier du Château partagé (habitat participatif) et Cédric Cremades de Jaspir.
Suite à l’exploration de ces différentes entrées, cinq éléments clés se dégagent pour repérer quelles peuvent être ces nouvelles formes d’économies rurales.
"Qu'on le nomme effondrement ou ré-enchantement, il semble assez difficile aujourd'hui de contester l'idée d'un tournant écologique à l'échelle de l'humanité. Les crises environnementales, sociales, politiques, économiques que ces bouleversements provoquent - et provoqueront - créent un climat d'incertitude et de violence qui touche directement et de façon différenciée la population et les territoires dans lesquels nous vivons. Dans ce contexte, a priori anxiogène, plusieurs chemins s'offrent à nous pour relever le défi de l'adaptation et construire collectivement un autre avenir. États, métropoles mondiales, collectivités locales, mais aussi collectifs citoyens, chercheurs, experts défendent l'idée d'une politique de la résilience, ou de la transition socioécologique, pour y parvenir." Lors d'une conférence donnée en 2019, l'économiste Magali Talandier entend replacer ces enjeux contemporains dans une lecture territoriale du phénomène : "comment penser la résilience depuis les territoires ? Plus précisément, comment penser et mettre en œuvre la résilience du « modèle métropolitain » actuel ? Quels sont les possibles contours des nouveaux modes d'organisation spatiale émergents ?"
La loi d'avenir pour l'agriculture, l'alimentation et la forêt a renforcé les plans régionaux de l'agriculture durable (PRAD) en instaurant un pilotage conjoint de leur élaboration par le préfet de région et le président du conseil régional et en plaçant l'agroécologie au cœur des orientations de la production agricole. Le PRAD - outil de programmation dépourvu de réelle portée normative - qui fixe les orientations de la politique agricole et agroalimentaire de l’État sur le territoire régional, voit son contenu élargi aux orientations et actions de la région en matière agricole, agroalimentaire et agro-industrielle. Un décret publié au Journal officiel du 19 juin 2015 modifie, en conséquence, la partie réglementaire du code rural et de la pêche maritime relative au PRAD afin de tenir compte de ces nouvelles orientations.
En 2018 débutait à Montcuq-en-Quercy-Blanc (1 785 habitants, Lot) un projet de construction d'une centrale photovoltaïque au sol sur 66 hectares de terres agricoles avec dessous une activité ovine et apicole. Mais deux camps se sont rapidement formés dans la commune : les pro-centrale, et les anti. Récit dans un reportage de Reporterre, qui conclue ainsi : "en filigrane, l'opposition à ce projet pose différentes questions : comment opérer la transition énergétique ? Quelles installations voulons-nous ? À quel prix ?"
Lors d'une estimation conduite en 2013, les Zones d'activités économiques (ZAE) étaient évaluées à 17 000 environ en France, soit l'équivalent d'une ZAE pour deux communes en moyenne. Dans le nouveau contexte né de la crise économique et de la transition écologique, les collectivités cherchent les solutions techniques et financières favorables à la requalification des ZAE. Fiscalité locale sur les entreprises, aménagements qualitatifs, démarche de qualité... Nicolas Gillio du Cerema (ex-Certu) dresse un panorama des solutions pour répondre à l'enjeu des collectivités de conserver les entreprises sur leur territoire et de veiller à une utilisation optimale du foncier disponible. Bon à savoir : le coût de la requalification peut être mutualisé entre la collectivité et les entreprises.