"Dans un secteur de la petite enfance en crise, où les crèches ne trouvent plus de professionnels, où l'accueil individuel souffre d'un fort vieillissement, les maisons d'assistantes maternelles ne se sont jamais si bien portées. La nouvelle génération d'assistantes maternelles aspire à exercer le métier différemment, à sortir de chez elles, à faire partie d'un réseau et à se professionnaliser". Un dossier de La Gazette explique pourquoi les collectivités ont intérêt à valoriser l'accueil individuel sur leur territoire et comment elles peuvent organiser la professionnalisation des assistantes maternelles.
La ville de Bègles (28 601 habitants, Gironde) propose un dispositif de garde à domicile aux familles qui ont besoin de faire garder leur(s) enfant(s) avant 7h30 ou après 18h30. Un dispositif qui concerne l'accueil des enfants de 0 à 11 ans, et vient en relai de la crèche, de l'assistante maternelle, ou de l'école. L'intervention est bâtie sur un partenariat avec l'Institut Régional du Travail Social et le Relais Assistantes Maternelles (RAM) de la commune ; ainsi que sur la mise en place d'une aide pour accompagner les familles qui seraient en difficulté financière par la mise en place de ce mode de garde.
Le projet Apemac 2020 a eu pour objectifs de : développer l'offre d'accueil des enfants dans les zones déficitaires et l'adapter, la renforcer, la qualifier face aux nouveaux besoins des familles ; mettre en place des actions d'animation du lien social et d'interconnaissance entre les familles, les habitants qu'ils soient nouvellement arrivés ou installés plus anciennement ; communiquer et capitaliser sur les actions engagées pour accompagner le transfert des démarches, outils et expérimentations entre les territoires, les départements, les régions. La publication de cahiers thématiques en 2018 vient clore ce projet, relatant les actions qui concourent à l'accueil et à l'attractivité dans une démarche intégrée de développement local.
Publié le 23 juin 2015, le décret relatif à la réforme de l'agrément "entreprises solidaires d'utilité sociale" (ESUS), disposition figurant dans la loi ESS de juillet 2014, définit les critères d'éligibilité ainsi que les modalités d'attribution de l'agrément. Réservé aux entreprises de l'ESS dont l'activité présente un impact social significatif, cet agrément, qui rénove le précédent agrément "entreprise solidaire", a pour vocation de permettre d’identifier les entreprises à forte utilité sociale répondant à des besoins sociaux spécifiques et de flécher des dispositifs de soutien et de financement, dont l’épargne salariale solidaire, vers ces structures.
"La suppression de la taxe d'habitation signe la perte d'autonomie fiscale des collectivités territoriales, écrit La Gazette. Certes, le manque à gagner est aujourd'hui compensé par l'État, mais pour combien de temps ? Et quid du financement des nouveaux services publics amenés à se développer ?" Faut-il privatiser/sous-traiter/externaliser le service public local ? Aller vers plus de digitalisation ? Quelles sont les attentes de la population ? Dans un dossier consacré au financement des services publics locaux, l'hebdomadaire s'arrête aussi sur des expérimentations montrant que d'autres solutions économiques s'inventent sur les territoires, par exemple à partir de la data, de "boucles alimentaires", d'actionnariat citoyen.
Grenay (Nord-Pas-de-Calais) est la ville de moins de 10 000 habitants la plus pauvre de France. La commune a cependant fait le pari d'y construire une médiathèque "d'un nouveau genre populaire", pensée en pôle multiservices, comme l'écrit Service Public Territorial, le magazine du centre national de la fonction publique territoriale, dans un dossier consacré aux politiques temporelles. De son côté, Landeda (3600 habitants, Finistère) a rénové le bâtiment qui accueillait la mairie et la bibliothèque pour accueillir une nouvelle médiathèque/ludothèque pensée comme un "tiers lieu pour la commune où toutes les générations peuvent se rencontrer", rapporte le réseau de collectivités bretonnes BRUDED dans une fiche d'expérience.
La difficulté d'accès aux solutions d'accueil des jeunes enfants, en particulier pour les cheffes de famille monoparentale, constitue un frein majeur de retour à l'emploi. C'est pour répondre à ces difficultés que le développement de crèches AVIP a été initié. Elles ont une double mission : réserver une place en crèche de jeunes enfants (0-3 ans) de parents sans emploi et les accompagner vers l'emploi ou la formation professionnelle. Deux exemples sont à découvrir : le multi-accueil Les Lucioles, géré par la communauté de communes Parthenay-Gâtine (Deux-Sèvres), et Trotti'Nous, montée par l'association Familles Rurales de Guignicourt (Aisne).
Si l'employabilité repose sur la capacité à se positionner sur le marché du travail à travers un projet professionnel réaliste et sur la capacité à se vendre sur le marché du travail à travers les efforts de recherche d'emploi, les freins périphériques désignent quant à eux l'ensemble des difficultés personnelles susceptibles d'affecter négativement la capacité à rechercher et occuper un emploi. Une enquête récente de la Métropole de Lyon - qui est en charge des politiques d'insertion de son territoire - montre que plus de quatre bénéficiaires du RSA interrogés sur cinq déclarent des difficultés qui s'apparentent aux catégories identifiées dans les études sur les freins périphériques.
France Stratégie a publié en 2023 les résultats d'une recherche menée par le CRÉDOC. Outre des entretiens auprès de familles, la recherche a étudié deux terrains : la Seine-Saint-Denis et l'Aveyron. Les résultats "apportent un nouvel éclairage sur le non-recours aux modes d'accueil formels par les familles de milieux défavorisés et proposent des pistes d'action pour favoriser la demande. L'originalité de cette recherche réside dans l'analyse du point de vue des parents afin d'identifier les ressorts de la mise à distance et/ou du possible rapprochement vis-à-vis de l'offre d'accueil".
Dans le cadre de son programme Territoire Économe en Ressources, la Communauté de communes du Thouarsais (Deux-Sèvres) s'est engagée sur des objectifs de réduction des déchets, notamment du tonnage des ordures ménagères résiduelles (OMR). Parmi ces OMR, les textiles sanitaires représentent 5 % dont les couches constituent une part importante. Dans cette optique, un programme d'accompagnement à l'utilisation de couches lavables réservé aux familles du territoire a été initié. L'originalité de l'expérimentation a consisté à tester ce service à partir de points de regroupement. L'Ademe détaille cette expérience (contexte, objectifs et résultats, mise en œuvre) puis pointe les facteurs de réussite, les difficultés rencontrées et les recommandations éventuelles.
En 2014, la mairie de Yèbles (875 habitants) décide de reconstruire son école élémentaire trop vétuste, d’autant que les effectifs ont triplé en trois ans. Le budget s’élève à 1 millions d’euros HT. Malgré les financements de l’État, de la région, du département (Seine-et-Marne), de la réserve parlementaire et d’une enveloppe exceptionnelle de l’Élysée, il manque encore de l’argent. La mairie décide alors de faire appel aux dons via une plateforme de crowdfunding. Elle collecte ainsi 44 050 euros. Le Courrier des maires propose un éclairage sur le montage, les difficultés et les retombées de cette expérience.
L’égalité entre les hommes et les femmes, "grande cause nationale" du quinquennat Macron, est une priorité relayée par le Commissariat général à l’égalité des territoires (CGET). Les inégalités hommes femmes peuvent être accentuées dans ces territoires, en particulier en matière d’accès à l’emploi, du fait de différents freins directs et périphériques décrits dans une étude pilotée par le CGET. Celle-ci montre néanmoins des leviers pour favoriser l’emploi des femmes en zones rurales, que ce soit en matière de politiques publiques ou d'approche par filières d’avenir et de métiers de demain. Cinq projets locaux sont également présentés, notamment celui de Loustic service, mis en place par la Communauté de communes de Haute Cornouaille (Finistère), qui propose le développement d’accueil relais à domicile en horaires atypiques (entre 4h et 8h30 le matin et entre 18h30 et 23h le soir).
En contrebas d'un nouveau lotissement, la commune de Breteil (3 500 habitants, Ille-et-Vilaine) a aménagé un jardin destiné aux enfants "sans pour autant la transformer en aire de jeux normée". Livré en 2017, il a été réalisé en régie uniquement avec des éléments recyclés issus du centre technique municipal, et en partenariat avec un syndicat de bassin versant, une architecte-paysagiste en formation, les services techniques municipaux heureux de "travailler sur une création", les enfants des centres de loisirs, des habitants, des stagiaires d'un centre de formation. D'où un travail de coordination, avec des collaborations qui se poursuivent aujourd'hui sur d'autres projets.
Encourager l'agriculture, proposer de nouveaux services, faciliter l'accès au logement ou encore faire émerger de nouvelles activités économiques... toutes ces pistes de travail sont illustrées par de courtes vidéostournées dans le Parc Naturel Régional des Monts d'Ardèche.
Créées en 2001 par une loi, les sociétés coopératives d'intérêt collectif (SCIC) ont attendu une dizaine d'années pour connaître une montée en puissance. On en compte à ce jour 536 en France, représentant quelque 3000 salariés. Coopérative un peu particulière, la SCIC associe au moins trois catégories de sociétaires : des salariés et/ou des producteurs (agriculteurs, artisans…), des bénéficiaires (clients, usagers…) et des partenaires (collectivités locales par exemple). Sa capacité à associer des parties prenantes d’un territoire ou d’un secteur en vue du développement d’une activité économique d’intérêt général en fait un outil de cohésion sociale et de développement local. Le reflux progressif des services de l’État conjugué à la cession des missions de services publics aux collectivités poussent les acteurs des territoires à répondre à des besoins, si bien que la SCIC pourrait devenir un des outils incontournables de l’intérêt général.
Depuis la rentrée 2017, les élèves d'une petite commune Suisse testent une piscine mobile aménagée à l’intérieur d’une semi-remorque. Cette piscine ambulante est dotée d’un bassin de 16 m2 et est équipée d’infrastructures spécialisées : accès pour personnes handicapées, vestiaires, systèmes de chauffage, défibrillateur… Elle possède surtout nombre d’avantages structurels : coût moindre comparé aux piscines en dur, mise à disposition d’un service dans des zones isolées...
Le dossier biennal de la mission régionale d'information sur l'exclusion (MRIE) est paru à l'automne 2016. Il dresse un large panorama sur les questions de pauvreté, de précarité et d'exclusion, et apporte pour la première fois de premières explorations du territoire auvergnat. Le Dossier présente des éclairages diversifiés à travers 73 articles de natures différentes : apports statistiques, points de vue d’acteurs, récits d’expérience, présentations de dispositifs locaux, extraits de recherches, monographies de personnes et de territoires, synthèses de groupes de travail… Il est également enrichi de six pages à destination des élus, pour fournir des clés de lecture. Dans le sixième chapitre intitulé "Lire la pauvreté à partir des territoires", on trouvera des articles consacrés aux enjeux de la pauvreté et de la précarité en milieu rural et périurbain.
Le petit village de l'Hospitalet-près-L'Andorre (91 habitants, dans l'Ariège) accueillera à l'été 2019 six mères de famille en difficulté et leurs neuf enfants. "Leur accompagnement, rapporte Le Courrier des maires, a été pensé pour servir également les habitants du territoire" (ex. : création d'ateliers sur la recherche d'emploi). Un projet issu d'un constat : un savoir-faire local en termes d'entraide et de soutien à la parentalité qui pouvait être professionnalisé. C'est l'objet du projet "Maison des cimes", maison pour mères en difficulté, dont le mensuel fait le portrait.
L'Instance Régionale d'Éducation et de Promotion de la Santé (IREPS) Auvergne-Rhône-Alpes publie un rapport d'études, dans lequel on trouvera des données, des analyses, des propositions de pistes d'actions pour améliorer la santé et l'autonomie des jeunes de 15 à 25 ans dans la région. De son côté, l'Observatoire régional de la santé Auvergne-Rhône-Alpes publie un dossier thématique sur la santé des jeunes de 6 à 24 ans dans l'Ardèche et la Drôme ; la focale porte sur trois catégories de population : les enfants, les adolescents et les jeunes adultes.
L'Observatoire national de l'action sociale (Odas) présente près de 200 initiatives, dont plusieurs ciblées pour un public rural, sous forme de fiches standardisées, couvrant l'insertion, l'autonomie, la protection de l'enfance, le logement et l'hébergement...