S'il n'y a pas de recette miracle, "il y a des ingrédients, des balises [des invariants], une façon de regarder la Transition au travers d'un ensemble de concepts opérationnels ; des méthodes, des dispositifs qui ont fait ressource ailleurs, et qui peuvent servir de point d'appui. Il y a également des enjeux auxquels chacun va se confronter" (ex : créer et faire durer l'engagement des acteurs, coopérer, réussir à intégrer différents chantiers pour aller vers une action plus systémique...). Loos-en-Gohelle (ville pionnière) et ATEMIS (laboratoire d'intervention et de recherche) ont posé un premier cadre de référence. Trois autres villes (Malaunay, Le Mené, Grande-Synthe) les ont rejoint en 2018-2019 pour un "Atelier Villes Pairs, Territoires pilotes de la Transition" et participer au transfert et à l'enrichissement d'un référentiel, réunissant élus, DGS et "certains membres des services" de collectivités, entrepreneurs ou acteurs engagés du territoire. Il en résulte deux publications clés, dont un référentiel constitué de concepts opérationnels adossés à des méthodologies d'actions.
"Un management qui ne soit pas seulement dirigé vers le bas mais aussi vers le haut de la chaîne hiérarchique (...). Un principe également adapté aux relations entre les cadres et les élus". Comment manager son élu ? Prendre connaissance de ses objectifs et de sa vision du projet politique, identifier ses contraintes (notamment en termes d'agenda) et son style de travail (lecteur ou auditeur ?), lui fournir les éléments de connaissance dont il a besoin pour comprendre la situation et des propositions, l'orienter vers des formations adéquates... Pour une relation équilibrée, il faut également être lucide sur ses propres forces et faiblesses, contraintes, style de travail... La lettre du cadre territorial propose un dossier sur le sujet, présentant témoignages, conseils et neuf rôles types pour qualifier un élu qui sont autant de pistes pour collaborer avec lui dans une relation adaptée.
Co-manager, c'est assumer conjointement les responsabilités. En revanche, cela ne signifie pas que les tâches sont indistinctement du ressort du cadre et de l’élu. Il est indispensable de bien distinguer et de bien respecter ce qui relève de l’un et de l’autre. Si les fiches de postes des managers de collectivité sont généralement claires, il n'en existe pas pour les élus. La Lettre du cadre indique les deux éléments incontournables a minima du management des élus : expliciter la vision politique et soutenir les messages d’encadrement de la hiérarchie.
Julien Talpin, un chercheur en science politique, montrait récemment dans un article "comment les élus locaux étouffent les mobilisations[d’habitants] dans les quartiers populaires". Ce même chercheur revient dans un entretien de La Gazettesur les éléments qui freinent aujourd’hui le développement de la démocratie participative en France et explique comment la participation citoyenne est à considérer comme une alternative sérieuse permettant de renforcer la légitimité de la démocratie représentative.
"Peu, ou pas de dépenses pour la mairie et des gains pour les citoyens. Face à la crise, certaines communes commencent à promouvoir auprès de leurs administrés des solutions "collaboratives" leur permettant de regagner un peu de pouvoir d'achat : louer la chambre du grand parti étudier, revendre le vélo du petit ou faire des achats groupé", rapporte Le Courrier des maires qui décrit sur le sujet trois expériences menées dans des petites communes : organiser un achat groupé d'énergie, créer un "bon coin" communal, valoriser les chambres inoccupées.
Pour anticiper tout risque de pénurie alimentaire (par exemple en cas de choc pétrolier), les élus d'une commune de 2 200 habitants du Haut-Rhin ont l'idée en 2012 de créer une filière locale "de la graine à l’assiette". Pour cela, le conseil municipal rachète le droit d’exploitation agricole sur un terrain de 8 hectares dont il a la maîtrise foncière, et où il installe une exploitation maraîchère bio gérée par une entreprise d’insertion. Employant 25 personnes, celle-ci produit aujourd’hui une trentaine de tonnes de légumes par an, propose sa production sur un marché hebdomadaire qui n'existait pas auparavant, confectionne deux fois par semaine quelque 150 paniers de légumes vendus aux ménages du village et des alentours, et fournit chaque jour en nourriture la cantine de l’école du village. En 2015, la municipalité a créé une régie agricole et monte actuellement une coopérative d’intérêt collectif qui a vocation à faire tourner une conserverie, une malterie microbrasserie et une épicerie spécialisée dans la vente en vrac. Un article du quotidien Le Monde s'arrête sur le cheminement des idées, le montage juridique, l'implication de bénévoles...
Au titre d'élu ou de directeur, vous êtes employeur d'agents de développement, de chargés de mission...
Cap Rural peut vous accompagner à :
Raisonner vos besoins en ingénierie en fonction de vos projets et donc de vos besoins en compétences.
Revoir les missions de chacun et les relations en équipe en fonction de vos stratégies d'action de développement rural.
Analyser le contexte dans lequel votre ingénierie s'inscrit (Qui fait Quoi à l'échelle du territoire).
Cap Rural vous propose deux modes d'action :
Des ateliers entre pairs pour évoquer les difficultés communes (par exemple les incidences des réformes territoriales sur l'ingénierie) et les dépasser (se donner un plan d'action).
Un appui méthodologique au responsable de votre équipe pour le professionnaliser sur la démarque du Qui fait Quoi, tout en vous y associant.
Plusieurs travaux d'Éric Chauvier concernent des objets urbains (le périurbain, des équipements, les grandes agglomérations...). Interrogé dans la revue Tous urbains sur sa nouvelle publication, La Petite Ville, où l'anthropologue s'intéresse à "un pôle urbain secondaire", l'auteur livre une analyse sur la "manière de gérer, de manager les territoires, comme on le fait dans les entreprises". Il décrit encore "l’effacement de l’urbanité qui se produit dans les petites villes ainsi que le lien avec une certaine forme de frustration, qui creuse le lit des controverses entre métropoles et territoire périphérique". Dans "un contexte de perte de savoir-faire", il regrette que "la valorisation du patrimoine, urbain, naturel ou agricole ne figure pas (...) dans les priorités". Mêlant recherche et intimité, les propos dressent des constats mais également des pistes d'action.
La concertation constitue un volet incontournable de l'ensemble des démarches portées par les collectivités, notamment d'urbanisme. Selon les objectifs des élus, selon les moyens disponibles, selon le type de projet, il existe différents degrés d'implication des publics et chaque démarche doit être adaptée au contexte local. Afin de pouvoir éclairer élus et techniciens sur les démarches et outils pouvant nourrir leurs documents d’urbanisme en élaboration, Territoires Conseils a repéré plusieurs territoires innovants et rassemblé dans un document des initiatives de démarches collaboratives de PLUi et de SCoT qui ont permis de faire évoluer les projets d'urbanisme et ont facilité la compréhension et l'implication de tous.
En 2014-2015, l’Association de formation et d’information pour le développement d’initiatives rurales (AFIP) a défini et expérimenté une formation type à destination d’élus locaux sur le thème de la "démarche de projet agricole territorial". Les objectifs : sensibiliser les élus locaux aux enjeux, dispositifs, cadres juridiques, financiers et méthodes permettant un développement d’emplois et d’activité agriruraux ; leur donner à observer des initiatives originales en lien avec leurs envies et besoins identifiés, en vue d’un transfert de bonnes pratiques ; les accompagner dans la mise en œuvre, en coopération avec d’autres acteurs, de démarches locales concertées appropriées aux enjeux locaux (circuits courts, installation-transmission, lieux test, préservation du foncier, concertation environnementale…). A l’issue de cette expérimentation, et afin d’outiller les associations de développement agricole et rural, l’AFIP a réalisé un livret qui présente ce besoin de formation en réponse à l’évolution du rôle de l’élu local, précise le contexte de formation des élus au développement agricole, indique comment s’y prendre pour réaliser une telle formation.
Dans la continuité d’un premier rapport publié en 2014, l’Observatoire national de la pauvreté et de l’exclusion sociale (ONPES) a souhaité approfondir sa connaissance des mécanismes qui contribuent à construire "l’invisibilité sociale" de certains publics et de mieux identifier les réalités que ce phénomène recouvre. Un travail en deux volets a été lancé en mars 2015 : une étude approfondie de certains publics "invisibles", notamment les jeunes précaires en milieu rural (jeunes ruraux et néoruraux), et une seconde étude visant à mieux comprendre les facteurs médiatiques, politiques et institutionnels qui contribuent à entretenir certains "angles morts" de l’action publique de lutte contre la pauvreté et l’exclusion. La Gazette prend l'occasion de la diffusion de cette seconde étude pour titrer : "Les élus connaissent-ils "leurs" pauvres ?"
"Un habitant sur cinq n'était pas là il y a cinq ans", annonce son maire ! A Lormes (1 400 habitants, dans la Nièvre), on trouve des bancs publics avec prises électriques à énergie solaire, un réseau social pour le soutien aux personnes âgées, des itinéraires de randonnée sur mobile ou tablette, un télécentre, un fablab... A côté des innovations numériques, on découvre de multiples actions collectives : création d'une fanfare municipale et d'une recyclerie, chantiers collectifs et bénévoles de peinture et de restauration de volets, de murs et de fresques, fabrication de mobilier urbain à partir de palettes en bois, déploiement d'un mini-bus, conception d'une maison de retraite selon la méthode du design de service.
L'ordonnance du 3 août 2016 vise à démocratiser le dialogue environnemental en renforçant les procédures destinées à assurer l’information et la participation du public. Elle affirme que la participation confère des droits au public, renforce la participation en amont du processus décisionnel et modernise la procédure classique de concertation en aval.
Après une fusion, une extension de périmètre ou une fusion extension, comment le conseil communautaire doit-il être recomposé ? Que deviennent les agents (fonctionnaires et agents non titulaires) ? Comment vont s’appliquer les dispositions de la loi NOTRe prévoyant un maintien temporaire des DGS et DGA ? Et quelles sont les incidences des transferts de compétence prévus par la loi NOTRe dans le cadre des fusions de communautés ? Quels sont les impacts d’une fusion sur un CIAS, sur un office de tourisme, sur le SCoT... Dans le cadre de leur partenariat sur le suivi des SDCI, Mairie-conseils et l’Assemblée des communautés de France proposent une foire aux questions... avec les réponses !
Suite à un premier Congrès en Rhône-Alpes en 2013 (450 participants), une seconde édition a eu lieu à Rennes les 25 et 26 juin 2015 en présence de Cap Rural. L'ambition des co-organisateurs (Unadel, Collectif Ville Campagne, IRDSU) : faire le point sur les évolutions en cours en matière d’organisation territoriale, évaluer leur impact sur les professionnels du développement territorial, réfléchir ensemble sur comment garder le cap et continuer à faire du développement local dans ce contexte changeant. A écouter les témoignages et les échanges, un sentiment d’inquiétude perce chez nombre de professionnels. Aux évolutions sociétales, la réorganisation territoriale ajoute de la complexité dans les processus et les procédures. Beaucoup de développeurs territoriaux s’interrogent sur ce que seront leurs métiers, leurs postes et les organisations dans lesquels ils évolueront à l’avenir. Chacun convient néanmoins que cette période peut et doit être une opportunité pour redéfinir le métier d’agent de développement et (ré)inventer des pratiques correspondant davantage à la réalité des territoires et aux besoins des citoyens.
"(Dé)formations Pour élus en transition" est un programme de recherche-action visant à repenser la formation des élus, porté de 2020 à 2022, par l'Institut Paris Région et la 27e Région. Des billets sont régulièrement publiés pour suivre l'aventure, les questions, les pistes.
Un parc solaire participatif est entré en fonction mi-décembre 2017 à Luc-sur-Aude, village de 220 habitants. Grâce à un financement participatif (275 000 euros récoltés en trois semaines), un quart des habitants est actionnaire de cette centrale photovoltaïque de 8 000 m². Wedemain revient sur la réalisation du projet, notamment le travail engagé par la commune auprès des habitants, et décrit d'autres projets en cours de même type.
La commune nouvelle de Tinchebray-Bocage, dans l'Orne, rassemble 5300 habitants après fusion de sept communes au 1er janvier 2016. Reliée une seule fois par jour par bus à la ville la plus proche, un service de prêt de voitures a été mis en place en 2014 pour faciliter la mobilité de ses habitants. Pour cela, un opérateur capable de gérer le service via une plate-forme Internet avait été trouvé ; deux véhicules (autonomie de 130 kilomètres) et deux bornes électriques installés sur le parking de la médiathèque du bourg-centre avaient été achetés. Le service fonctionne sur la base d’un abonnement mensuel, débité uniquement si l’utilisateur utilise le service dans le mois. Les habitants peuvent réserver en ligne l’un des deux véhicules ou directement auprès de la médiathèque. L’abonnement mensuel est de 4 euros. La journée de location revient à 8 euros et la demi-journée à 5 euros. Pour réaliser ce projet, la commune a investi 45000 euros, soutenue à hauteur de 50% par le conseil départemental de l’Orne et le programme européen Leader. Le succès ne s’est pas fait attendre, comme le rapporte une fiche détaillée sur cette expérience écrite par Mairie-conseils.