Tels sont les mots inscrits sur la bannière du site Internet de la commune (850 habitants, dans l’Aveyron). Avec en sous-titres : "Habitez à la campagne à prix accessible", "Participez à la vie du village", "Créez, déplacez, trouvez un emploi à proximité". Une vitrine sur Internet qui va dans le sens d’un article consacré par La Vie à ce village et intitulé "Dans l'Aveyron, un village renaît grâce au numérique". On y découvre comment élus et citoyens ont développé le projet "Arvieu 2020", dont le but est la création d’emplois et de services locaux pour attirer de jeunes professionnels et leurs familles afin d'enrayer l'érosion démographique et le vieillissement de la population. Deux chantiers principaux sont menés : la diversification de l'offre d'hébergement (gîtes, hôtels, camping, colocations, auberge digitale) et l'intégration des nouvelles technologies dans le développement local.
Nés de mouvements citoyens, les espaces de travail partagés se multiplient. Ils offrent aux indépendants, entrepreneurs, salariés nomades... un cadre de travail professionnel et un espace de vie convivial et ouvert. Ils proposent aussi une nouvelle forme de travail qui favorise les dynamiques collaboratives, les échanges et les initiatives citoyennes. Suite à l’émergence d'initiatives locales et au regard des dynamiques territoriales à l’œuvre, le Pôle métropolitain du Pays de Brest a engagé une étude d'opportunité afin de comprendre ce que sont les espaces de travail partagés et saisir les opportunités offertes, quantifier le potentiel d'utilisateurs et comprendre leurs besoins, apporter des éléments méthodologiques nécessaires au développement de ces espaces. Ce travail prend la forme d’un guide. Au travers d'exemples, ce document s'attache à mettre en lumière les conditions de réussite et les bonnes pratiques en matière d'espaces de travail partagés et, plus généralement en matière de Tiers-lieu. Il est principalement destiné aux collectivités désireuses de s’engager sur le sujet des espaces de travail partagés et de s’impliquer dans leur développement.
Dans le département de la Manche (50), plutôt que d’inciter les organismes à multiplier les lieux de permanences, le conseil général a opté dès 1998 pour la création d’un réseau de bornes de visio-accueil. Et depuis 2000, les habitants peuvent se connecter avec les agents de différents services publics en visio-conférence : les bornes sont dotées d’un écran tactile, d’une caméra, d’un scanner et d’une imprimante. Ces bornes permettent ainsi de dialoguer de visu avec un agent d’un organisme partenaire et d’échanger des documents. Bilan d’un dispositif qui a fait ses preuves (21 visio-relais et 3000 appels par an) dans un article de Mairie-conseils proposant également contacts et présentation du projet.
La nouvelle organisation territoriale instaure de nouveaux schémas intégrateurs régionaux : le Schéma régional d’aménagement, de développement durable et d’égalité des territoires (SRADDET) et le Schéma régional de développement économique, d’innovation et d’internationalisation (SRDEII), qui se substituent aux schémas sectoriels préexistants. Le SRADDET concerne de nombreuses thématiques, indique le site internet de la région Auvergne-Rhône-Alpes : l’implantation d’infrastructures d’intérêt régional (routes, fibre optique), le désenclavement des territoires ruraux, l’habitat et la gestion économe de l’espace, les déplacements, la lutte contre le changement climatique, la maîtrise et la valorisation de l’énergie, la pollution de l’air, la protection et la restauration de la biodiversité, et enfin la prévention et gestion des déchets. La Fédération nationale des agences d'urbanisme (FNAU) apporte une contribution à la réflexion, en pointant quatre enjeux aux SRADDET : schéma d’aménagement du territoire intégrateur, schéma prescriptif territorialisé, schéma négocié avec les autres collectivités, schéma mis en œuvre.
La SCIC Coopérative des Tiers-Lieux a rédigé un rapport à la fois bref (15 pages) et très instructif pour comprendre l'éclosion/l'évolution des tiers-lieux, leur apport au(x) territoire(s) et les relations entre pouvoirs publics et tiers-lieux. Bien documenté sur la base d'une enquête en Nouvelle-Aquitaine (objectif politique affiché de 300 tiers-lieux en 2020, et que "chaque néo-aquitain [puisse] trouver une solution de travail à distance, des propositions de collaboration et de partage avec d’autres, un lieu d’émancipation pluridisciplinaire à proximité de chez lui"), le document avance des pistes à destination des élus et de l'ingénierie pour favoriser de la manière la plus adéquate l’émergence d’un (ou plusieurs) tiers-lieux dans son territoire. On notera également un référentiel métier très complet de facilitateur de tiers-lieu, présentant des compétences que des agents de développement local pourraient bien reconnaître !
Un nouveau dossier réalisé par l’Avise, avec le soutien du FSE, de la Caisse des Dépôts et de Régions de France, apporte des clés de compréhension et d’action aux structures de l'ESS ainsi qu'aux acteurs publics et privés qui souhaitent faire du numérique un levier de développement et de cohésion pour tous.
"Vous avez un projet lié au terroir français, à l'agriculture ou à l'alimentation. Vous avez besoin de financement pour le réaliser, et le soutien des personnes sensibilisées par votre action et votre projet, vous permettrait de le démarrer rapidement." Ainsi se présente Cotcotcodon. Après Miimosa, site de financement participatif créé en 2014 exclusivement consacré à l’agriculture et à l’alimentation, Cotcotcodon s'est lancé en 2016 avec comme idée de permettre aux individus de solliciter, pour leur projet d’installation ou de développement d’activité, des citoyens désirant encourager financièrement des initiatives agricoles. Particularités de Cotcotcodon : la gratuité du service (aucune commission sur les dons), les dons sont versés directement aux porteurs de projet et aucun objectif à atteindre pour percevoir les dons effectués.
Les nouvelles formes d’organisation du travail touchent également les campagnes, si bien que des acteurs locaux cherchent des solutions. Le média nantais Terri(s)toires rapporte l'initiative pilote "Mon autre Bureau" menée depuis 2013 par la Maison de l’emploi, du développement, de la formation et de l’insertion (Medefi) en Pays de Redon. Une démarche partie des usages existants et des usagers potentiels (solo-entrepreneurs, télétravailleurs, travailleurs nomades…) qui a abouti à la mise en place de plages horaires de coworking dans six lieux : un Point Accueil Emploi, une Maison de l’Emploi, un Ciné Café, deux médiathèques, un espace multimédia. A noter : des personnes mobilisées au début de l’expérimentation sont parfois à l’origine de projets privés, tel l'espace partagé en voie d'aboutissement dans les sept pièces d'un ancien hôtel d'une petite commune du Morbihan.
Coworking Pyrénées est un projet européen qui réunit quatre partenaires franco-espagnols : le Syndicat Mixte Arize-Lèze de Coopération Transfrontalière (SMALCT), la Coopérative des Tiers-Lieux et deux organismes privés de formation professionnelle. Ces acteurs développent une série d’actions visant à structurer un réseau pyrénéen de tiers-lieux ainsi que la création d’espaces pilotes pour la formation des télétravailleurs pyrénéens. Les résultats d'une enquête, visant à recenser les espaces de coworking pyrénéens et à mieux comprendre les besoins en formation des télétravailleurs et des "facilitateurs" en charge de l’animation des Tiers Lieux, ont été présentés lors d’une journée consacrée aux espaces de coworking et à la mise en perspective des nouveaux modèles d’apprentissage à l’œuvre au sein de ces espaces. Invité à intervenir sur ce thème, Raphaël Besson, Directeur de l'agence Villes Innovations, livre son analyse du modèle d’apprentissage promu par les espaces de coworking. Quelles sont les nouvelles représentations des lieux de production et de transmission des connaissances ?
Vingt ans après une première réunion du genre, la ville de Cork (Irlande) a accueilli en septembre 2016 une conférence européenne sur le développement rural avec comme objectif : déterminer comment les territoires ruraux s’insèrent dans les grandes problématiques contemporaines que sont le développement économique, le numérique, la croissance démographique, l’environnement… À l’issue des travaux, le commissaire européen à l’agriculture et au développement rural a présenté les dix points de la déclaration de Cork II, intitulée "Mieux vivre en zones rurales", qu'il s’est engagé à faire prendre en compte dans les politiques européennes, et qui pourraient inspirer la prochaine programmation européenne à partir de 2020. Pour mémoire, la conférence de 1996 à Cork est souvent présentée comme l’acte fondateur de la création du second pilier de la PAC, mettant l'accent sur le développement rural.
Les élus d'Arvieu (870 habitants, Aveyron) et sur place une Scop spécialisée dans la gestion web et multimédia s'inquiétaient du recul démographique. Pour donner envie de vivre et travailler dans cette commune, une consultante a été sollicitée, qui a encouragé les élus à mener une démarche participative avec la population. Ceux-là ont d'abord réalisé une proposition de plan d’actions à mener d’ici 2020 et organisé deux réunions publiques en 2015 au cours desquelles les participants ont pris connaissance de la démarche, amendé et complété le plan d’actions, ainsi que l’organisation pour les mettre en œuvre. Divers aspects de la vie ont été abordés : habitat, commerces, services, culture, numérique, loisirs, alimentation, agriculture ainsi que communication. Dix conseils villageois thématiques, pilotés par un animateur et/ou élu référent, ont été mis en place, avec de premières actions qui ont abouti à l'accueil de huit nouvelles familles (reprise de commerces, télétravail...). De nouveau réunis en 2016, les habitants ont redessiné cette fois le cœur de bourg avec l’aide d’un architecte, en envisageant la création de nouveaux services connectés au très haut débit en lien avec l'arrivée de la fibre optique : fablab, tiers-lieu convivial, espace de coworking, service d’autopartage d’un véhicule électrique… Une liste de partenaire a été dressée et des dossiers de financement ont été préparés. Mairie-conseils fait le récit de cette démarche.
"Peu, ou pas de dépenses pour la mairie et des gains pour les citoyens. Face à la crise, certaines communes commencent à promouvoir auprès de leurs administrés des solutions "collaboratives" leur permettant de regagner un peu de pouvoir d'achat : louer la chambre du grand parti étudier, revendre le vélo du petit ou faire des achats groupé", rapporte Le Courrier des maires qui décrit sur le sujet trois expériences menées dans des petites communes : organiser un achat groupé d'énergie, créer un "bon coin" communal, valoriser les chambres inoccupées.
La Mutinerie, espace de coworking à Paris, a annoncé en juin 2015 le lancement de MutCamp, "un programme en immersion qui allie l’entrepreneuriat avec un mode de vie simple, authentique et collaboratif". Cet "accélérateur rural" s'adresse aux porteurs de projets ayant une idée de startup, d’application ou de projet entrepreneurial, en lien avec l’économie collaborative, l’open-source, le mouvement des makers, l’écologie ou l’agriculture. Les quatre entrepreneurs sélectionnés sont "accélérés" pour une période de trois mois dans une ferme de 45 hectares basée dans le Perche, à 1h30 de Paris, lieu de "coworking et de coliving rural" ouvert en 2014. Ce lieu, baptisé "Mutinerie Village" propose le gîte et le couvert, un espace de coworking, un atelier de fabrication numérique, un potager en permaculture, et d'y croiser des entrepreneurs, développeurs, designers, architectes ou journalistes…
Réservation d'un logement, achat du forfait, location des skis... les séjours à la montagne peuvent vite ressembler à un parcours du combattant, désagrément que sept domaines skiables des Pyrénées ont choisi de surmonter en lançant leur plateforme de réservation en ligne : www.n-py.com. De producteur de séjours clés en main à la montagne, le groupement N'PY qui a mis en place cette plateforme est ainsi devenu aussi distributeur.
Compléter son élevage de brebispar une autre activité, Luc Bardot y songeait depuis quelque temps déjà. Des revenus trop justes, une exploitation sous la menace de la moindre sécheresse, mais surtout un bilan de compétencesqui remet d’actualité une licence en informatique obtenue vingt ans auparavant, après son BTS agricole : le projet se dessine, créer une activité de consultant informatique.
Des balances électroniques ont été placées sous deux ruches aux abords d'un vignoble près d'Alba-la-Romaine, et mesurent en temps réel la température, l'humidité et le poids des ruches. Elles indiquent à quel moment et en fonction de quelle météo les abeilles sortent pour butiner et rentrent le soir chargées de pollen à la ruche. Connectées à un logiciel via une transmission satellite, ces informations sont délivrées toutes les douze minutes et permettent ainsi de connaître à distance la vie de la ruche. Dans ce cas précis, elles serviront à mieux adapter la culture de la vigne (par exemple pour le traitement) à la vie des abeilles. "C'est en Ardèche une première union entre apiculteur et viticulteur, deux métiers agricoles qui se sont longtemps tournés le dos", rapporte France 3 Auvergne-Rhône-Alpes.
En 2008, dans le contexte de crise économique, un fermier (vaches laitières) tchèque, producteur de fromage de feta, perd un partenaire. Il décide d'augmenter ses volumes en se fournissant chez d'autres producteurs laitiers et de développer une nouvelle activité, en camion, pour livrer en lait et en fromages des particuliers sur des territoires isolés de Bohème. Ce qui correspond à une attention accrue des consommateurs à l'égard de l'origine des produits. Six ans plus tard, l'entrepreneur propose une large gamme de produits (glaces, yoghourts...), distribués par 12 véhicules à destination de 15000 clients chaque semaine qui peuvent utilisés des moyens de géolocalisation et de SMS pour leurs achats. Une expérience dont le récit est fait (en anglais) par le Partenariat européen de l'Innovation en agriculture (PEI-Agri).
Depuis 2016, une trentaine de capteurs sans fil dans six bâtiments communaux (salle polyvalente, centre socioculturel, salle des sports, école, mairie et ateliers municipaux) de Saint-Sulpice-la-Forêt (1 500 habitants, Ille-et-Vilaine) permettent de connaître en temps réel les consommations d'eau, de gaz et d'électricité. Ces capteurs collectent des données de consommation d'électricité, d'eau et de gaz, ainsi que les températures détaillé par zone de bâtiment, à partir desquelles sont générés des tableaux de bords quotidiens. Ces informations aident à repérer les situations anormales et à piloter à distance certains équipements. A la clé, des économies et un outil très efficace de sensibilisation. "L'expérimentation appuyée par des partenaires publics et privés pourrait faire école", prédit Territoires conseils dans un article sur cette initiative.
Efficycle, plateforme d'information sur le développement durable, publie pour sa troisième édition un guide regroupant 365 initiatives qui représentent, selon le site, des "solutions significatives au changement de paradigme actuellement en cours". On retiendra notamment une association toulousaine proposant un accès internet à des particuliers, entreprises et collectivités situés dans des zones blanches du haut débit ; une épicerie bio itinérante parcourant le sud de l'Indre pour combler un vide dans l'offre locale, sensibiliser de nouveau consommateurs et proposer une alimentation bio aux cantines scolaires dispersées dans les villages ; une ferme solidaire en Allemagne sous forme de coopérative autogérée par les agriculteurs et les consommateurs (290 associés sont responsables d'une ferme de neuf hectares dont ils se partagent chaque semaine la récolte, nourrissant ainsi 600 personnes).
Parce que la réussite d’un projet de communication sur Internet est d’abord une question de méthodologie, d’organisation, d’actions concrètes et de pratiques efficientes, Animafac a réalisé et mis en ligne un ensemble de dossiers en libre téléchargement ou en libre consultation avec des exemples et de nombreux conseils. Ces guides et fiches pratiques peuvent être mis à profit pour structurer et améliorer la communication de son association sur Internet : créer un blog, une newsletter, l’identité visuelle et la charte graphique de son association, un site internet… mais aussi faire connaître son association sur Internet sans spammer ou sur les réseaux sociaux, ou encore accrocher des lecteurs avec une écriture simple et efficace…