"La ville d'Auray (15 000 habitants, Morbihan) a acheté une ferme, municipalisé des terres agricoles et construit sa propre régie de cantines pour assurer en 2025 les 700 repas dans les 4 cantines scolaires et celle de l'Ehpad de la ville, en bio et local. Toute une chaîne de production a été pensée du champ à l'assiette. Le projet d'alimentation durable entraîne avec lui des objectifs sociaux et d'insertion professionnelle, qui vont bien au-delà du combat pour une meilleure nutrition et la préservation de l'environnement". La SCIC Fréquences communes décortique le projet dans un article en ligne.
Bastamag suit depuis 2016 le projet Territoire zéro chômeur de longue durée lancé dans la banlieue de Caen. Le magazine propose un long reportage qui met en avant des réussites et des difficultés.
Le conseil d’administration de l’association gestionnaire du fonds d’expérimentation a arrêté le 21 novembre la liste des 10 territoires "zéro chômeur de longue durée" (sur les 42 candidats) retenus pour la 1ère phase d’expérimentation pour une durée de 5 ans. Parmi eux, des territoires ruraux.
Un chiffre qui ressort d'une étude sur la place de l'ESS en milieu rural publiée en juillet 2019 dans le cadre du projet TRESSONS soutenu par le Réseau rural national et le FEADER. Pour l'Avise, cette étude "montre que l'ESS occupe une place plus importante dans l'économie des territoires ruraux que dans celles des zones urbaines et péri-urbaines, et que le nombre d'emplois dans l'ESS a augmenté depuis la crise économique de 2008 (+ 4,9% entre 2008 et 2015) contrairement au reste de l'économie (avec une baisse de 2,6% d'emplois dans le secteur privé hors ESS et une baisse de 8,4% dans l'emploi public)." On trouvera également dans le document des informations sur les caractéristiques spécifiques de l'emploi ESS en milieu rural, et notamment les secteurs d'activité dans lesquels elle est la plus présente, les caractéristiques et les conditions d'emploi, les profils des salariés.
Épiceries solidaires, achats groupés, paniers bio locaux accessibles, jardins d'insertion, ateliers cuisine et de sensibilisation. Toutes ces initiatives et bien d'autres sont décrites dans une publication spéciale de RESOLIS, élaborée avec le soutien financier de la Fondation Daniel et Nina Carasso, et qui fait suite aux états Généraux de l’Alimentation (2017) auxquels participait l'association.
En 2005, l'association Afip Bourgogne Franche-Comté entraînait la communauté d'agglomération du Grand Besançon, la Chambre d'agriculture du Doubs et un CFPPA dans un projet européen : Solidarités agricole et urbaine pour des gains économiques, environnementaux et en termes d'emploi. Celui-ci visait à diversifier et adapter les activités agricoles en contexte périurbain, relier la demande locale et l'offre de produits agricoles, développer la formation, l'insertion et l'emploi dans les activités agricoles et rapprocher les différents acteurs de l'urbain, du périurbain et de l'agriculture. Un dossier de Transrural Initiatives revient sur cette expérience, décrypte les conséquences de cette dynamique (notamment la création d'un Espace-Test-Agricole) et saisit l'occasion pour questionner la place et le rôle de l'agriculture dans les territoires urbanisés.
Comment faciliter l’intégration socio-économique et l’accueil des ressortissants étrangers à leur arrivée ? Porté par des associations italiennes et espagnoles, en partenariat avec RESACOOP, le projet D.I.S.Co.R.S.I Migranti (pour Dialogue Interrégional sur les Services en termes de Compétences, Résidence et Santé pour l’intégration des migrants) s’intéresse aux solutions mises en place par les institutions et la société civile. Premier objectif du projet : observer les pratiques innovantes ou émergentes et les services disponibles en Auvergne Rhône-Alpes et en Catalogne, pour proposer des ajustements dans le Piémont. Un ensemble de ressources est déjà en ligne. Face à l'urgence d'un accueil adapté aux mineurs non accompagnés, l'observatoire national de l'action sociale a publié en janvier 2018 une étude montrant comment certains départements ont réussi progressivement à transformer leur offre d’accueil et d’accompagnement de ce public afin de favoriser son intégration sociale. De son côté, Transrural Initiatives publie un dossier "Repenser l'accueil des migrants dans les territoires ruraux", qui fait suite au colloque organisé par le Réseau Civam et Accueil Paysan en 2017, proposant notamment des expériences d'accueil. Enfin, deux articles pointent le rôle des médiathèques dans l'accueil et le parcours des migrants. Enfin, un autre article de La Gazette montre comment plusieurs villages auvergnats "ont fait de l'accueil de réfugiés une deuxième nature".
Basée à Moulins, la durée de vie de cette entreprise est de sept semaines, du mardi 14 septembre au jeudi 28 octobre 2021. Elle fonctionne sur le modèle des entreprises éphémères, une initiative du groupe BPI avec le soutien de l'État.
Pour toutes structures de l'ESS implantées en Drôme
Le département soutiendra des initiatives locales permettant le développement du territoire portées par les structures de l'ESS en émergence ou existantes. Seront considérés comme prioritaires les projets mis en œuvre sur les territoires où l'offre de services est faible (territoires défavorisés ou sous-dotés, revitalisation des centres-villes et villages…) ; les projets qui bénéficient aux publics les plus fragiles ; les projets ayant une dimension innovante (ex : les projets issus de dynamiques de type Start'up de territoire). L'aide correspondra à 50% au maximum d'une dépense éligible et sera plafonnée à 50 000 € ; il pourra s'agit de dépenses liées au fonctionnement et/ou à l'investissement nécessaire au projet.
Si la région jouit d’une économie dynamique, 12,3% de la population se trouve toutefois sous le seuil de pauvreté (c’est-à-dire avec moins de 990 € par mois pour une personne seule), selon une étude de l'Insee publiée en septembre 2016. L'analyse rapporte que les départements ruraux sont les plus touchés par la pauvreté, avec la Drôme, l'Allier et l'Ardèche les plus touchés par les situations de précarité. Le document indique encore que la précarité impacte inégalement les personnes : les familles monoparentales, les jeunes, les ruraux, notamment âgés, sont les plus fragiles.
La Maison de l'Économie Solidaire du Pays de Bray (Oise), Pôle Territorial de Coopération Économique depuis 2014, a pour objectif "de créer et développer de l’activité économique et de la rendre accessible aux publics prioritaires". Elle regroupe une association intermédiaire, une SARL espaces verts, un organisme de formation, une association de services à la personne, une association de gestion des déchets, une association d'éco-construction. Et offre quelque 300 emplois à des personnes sans qualification initiale. Le Centre ressource du développement durable (CERDD) raconte comment son président, par la création d'une succession de structures aux formes juridiques différentes (association, SARL... jusqu'à la SCIC actuelle) a su développer une offre d'insertion depuis 1989 en faisant un "développement local qu'on peut définir comme empirique" et en formalisant "un écosystème d'acteurs pertinent pour répondre au développement du territoire".
Ce thème était au centre d'une rencontre organisée en 2018 par Territoires Conseils et la Fédération des Centres Sociaux et Socioculturels de France. Des actes sont à présent disponibles. Ceux-ci présentent les territoires ruraux et leurs priorités d'aménagement et de développement aujourd'hui ; proposent des apports et des expériences sur les questions de précarité, de l'accès aux droits, de mobilité, avec un focus tout particulier sur les publics des femmes et des jeunes en zone rurale ; avancent des pistes de travail pour favoriser l'animation partagée entre tous les acteurs du territoire.
Cette étude, réalisée avec Terralim et rendue publique en mars 2022, vise à formaliser l'apport de l'insertion au sein des PAT et préciser le rôle que peuvent jouer les Jardins de Cocagne dans ces derniers. "L'objectif est - in fine - de nourrir une vision systémique à la jonction du social et de l'agriculture."
Un nouveau dossier réalisé par l’Avise, avec le soutien du FSE, de la Caisse des Dépôts et de Régions de France, apporte des clés de compréhension et d’action aux structures de l'ESS ainsi qu'aux acteurs publics et privés qui souhaitent faire du numérique un levier de développement et de cohésion pour tous.
Publié le 23 juin 2015, le décret relatif à la réforme de l'agrément "entreprises solidaires d'utilité sociale" (ESUS), disposition figurant dans la loi ESS de juillet 2014, définit les critères d'éligibilité ainsi que les modalités d'attribution de l'agrément. Réservé aux entreprises de l'ESS dont l'activité présente un impact social significatif, cet agrément, qui rénove le précédent agrément "entreprise solidaire", a pour vocation de permettre d’identifier les entreprises à forte utilité sociale répondant à des besoins sociaux spécifiques et de flécher des dispositifs de soutien et de financement, dont l’épargne salariale solidaire, vers ces structures.
Pour la communauté de communes de Piège-Lauragais-Malepère (15 800 habitants, Aude), selon son directeur adjoint, "le chantier a une double utilité : une action d'insertion et le développement d'une équipe technique, que peuvent solliciter les communes, une équipe en capacité de faire des travaux que ces communes n'ont, parfois, pas le temps, les moyens humains ou techniques de réaliser". L'équipe (deux groupes de huit salariés en insertion) est composée "d'un tiers de jeunes, d'un tiers de femmes seules avec enfants et, enfin, du public RSA". A Voivres (320 habitants, Vosges), la commune s'est lancée dans l'ouverture d'un ACI pour remettre rapidement à neuf des habitations et les faire occuper par de nouveaux arrivants aux revenus modestes, et ainsi sauver l'école menacée de fermeture. "Nous avons fait d'une pierre deux coups, relate son maire : maintenir la vie de la commune et proposer une solution d'insertion professionnelle à plusieurs habitants, au moment où intervenait la fermeture de petites usines." Trente ans plus tard, à Voivres, l'ACI existe encore car "il y a toujours à faire dans une commune" et "toujours des habitants très éloignés de l'emploi". Maires de France livre un article sur le sujet.
"La suppression de la taxe d'habitation signe la perte d'autonomie fiscale des collectivités territoriales, écrit La Gazette. Certes, le manque à gagner est aujourd'hui compensé par l'État, mais pour combien de temps ? Et quid du financement des nouveaux services publics amenés à se développer ?" Faut-il privatiser/sous-traiter/externaliser le service public local ? Aller vers plus de digitalisation ? Quelles sont les attentes de la population ? Dans un dossier consacré au financement des services publics locaux, l'hebdomadaire s'arrête aussi sur des expérimentations montrant que d'autres solutions économiques s'inventent sur les territoires, par exemple à partir de la data, de "boucles alimentaires", d'actionnariat citoyen.
Pour anticiper tout risque de pénurie alimentaire (par exemple en cas de choc pétrolier), les élus d'une commune de 2 200 habitants du Haut-Rhin ont l'idée en 2012 de créer une filière locale "de la graine à l’assiette". Pour cela, le conseil municipal rachète le droit d’exploitation agricole sur un terrain de 8 hectares dont il a la maîtrise foncière, et où il installe une exploitation maraîchère bio gérée par une entreprise d’insertion. Employant 25 personnes, celle-ci produit aujourd’hui une trentaine de tonnes de légumes par an, propose sa production sur un marché hebdomadaire qui n'existait pas auparavant, confectionne deux fois par semaine quelque 150 paniers de légumes vendus aux ménages du village et des alentours, et fournit chaque jour en nourriture la cantine de l’école du village. En 2015, la municipalité a créé une régie agricole et monte actuellement une coopérative d’intérêt collectif qui a vocation à faire tourner une conserverie, une malterie microbrasserie et une épicerie spécialisée dans la vente en vrac. Un article du quotidien Le Monde s'arrête sur le cheminement des idées, le montage juridique, l'implication de bénévoles...
Depuis 2015, Pessat-Villeneuve (650 habitants, Puy-de-Dôme) "est volontaire en toutes circonstances pour participer à la politique d'accueil de l'État. Au point que les réfugiés font désormais partie de l'identité de ce village d'Auvergne". Le magazine Village y est parti en reportage. Le maire sera présent le 2 septembre 2022 à Innov'Rural pour présenter cette expérience.
Le média Metis propose une longue interview de la responsable pour BPI Group du programme "Entreprises éphémères pour l'emploi". Ce programme, inspiré d'une expérience menée au festival international de la photographie d'Arles, propose à des demandeurs d'emploi d'être les associés d'une start-up "éphémère" (durée de vie : 6 à 7 semaines) dont la finalité est de rechercher dans les entreprises du territoire les "emplois cachés" pour y candidater. Collecter des offres d'emploi, prospection par téléphone et en face à face, mobilisation des médias pour faire parler du projet... Pour arriver à leurs fins, les demandeurs d'emploi s'organisent, comme une entreprise, en différents services : un service commercial, un service face à face, un pôle web, un service administratif/RH, un service communication.