Ronchamp, 3000 habitants en Haute-Saône, dispose d'une filature bâtie au XIXème siècle et désaffectée depuis 2011. Sa reconversion se veut "un modèle d’architecture et d’urbanisme en milieu rural", selon un article du Moniteur. Le site abrite désormais le siège de la communauté de communes Rahin et Chérimont ainsi qu'une salle de répétition ; bientôt s'ajouteront une galerie d’expositions, une halle d’événements, une salle omnisports et une "cour des artisans", conformément à la double vocation économique et culturelle voulue par le nouveau propriétaire public. La colonne vertébrale de cet ensemble sera apportée par une voie verte, aménagée sur près de 2 kilomètres. Ce projet a été accompagné par le Parc naturel régional des Ballons des Vosges, très engagé sur la relation entre urbanisme et environnement en montagne.
Le Président de la Région Auvergne-Rhône-Alpes a annoncé un plan d'investissement pour soutenir les communes, structures intercommunales ou propriétaires privés dans leurs travaux de restauration de leurs édifices et objets mobiliers protégés (inscrits ou classés) ou classés "patrimoine du 20e siècle", et présentant un intérêt historique, architectural et culturel.
Depuis le 5 mai 2018, PÉPIT emmène sur les chemins du Bourbonnais à la découverte des trésors patrimoniaux. Sur le principe du géocaching, PÉPIT se joue grâce à une application mobile gratuite. Un outil de sensibilisation du public à la connaissance du territoire, développé par le CAUE de l’Allier.
Le ministre de la Cohésion des territoires a dévoilé le 27 mars 2018 la liste des communes bénéficiaires du plan Action Cœur de ville, doté d’un budget de cinq milliards € sur cinq ans, visant à redynamiser les centres-villes des communes petites et moyennes. On y trouve des villes de taille diverses - plus d’un tiers sont des villes de moins de 20 000 habitants, certaines de 7 à 8 000 habitants. 25 villes ont été sélectionnées en Auvergne-Rhône-Alpes, dont 17 dans la partie rhônalpine.
Le Conseil départemental de l'Ardèche vient de mettre en place un fonds dédié à la sauvegarde du patrimoine rural emblématique public et privé, non protégé au titre des Monuments historiques. Ce dernier sera alimenté en partie par la redevance versée par l’exploitant de La Caverne du Pont d’Arc. Il servira à financer la restauration d'édifices et sites divers qui participent à l'identité du département (patrimoine en pierre sèche, hydraulique, industriel ou ferme traditionnelle). A noter que ce fonds s'articule avec du crowdfunding : les porteurs de projets sont invités à utiliser les plateformes de crowdfunding pour mobiliser les habitants de leur territoire, car l’intervention financière du Département sera conditionnée à l’adhésion d’une communauté d’habitants au projet de restauration.
L'outil CACTUS (Climat - Adaptation - Changements - Territoires - Usages) a été créé à la suite d'un projet européen qui visait à améliorer l'adaptation des populations littorales par une meilleure prise en compte du changement climatique dans les politiques publiques. Les acteurs institutionnels, économiques et associatifs du Golfe du Morbihan ont réfléchi à la forme et au contenu de l'outil, accompagnés par le PNR du Golfe du Morbihan et des scientifiques de l'Université de Bretagne Occidentale. Si CACTUS regarde spécifiquement les territoires de littoral, des informations, retours d'expériences... pourront intéresser tous les types de territoires.
Communes, intercommunalités, départements, régions… les collectivités territoriales sont devenues en quelques années des acteurs majeurs du mécénat dans les territoires. Souvent habituées à faire appel aux dons pour des initiatives ponctuelles, par exemple la restauration et la mise en valeur de leur patrimoine historique, elles sont de plus en plus nombreuses à pérenniser, systématiser et structurer leur recherche de fonds privés afin de répondre à la baisse des dotations de l’État. Dons financiers, dons en nature et apport de compétences, contribuent à la réalisation de projets d’intérêt général menés sur le territoire par la collectivité ou ses établissements en régie. Particuliers et entreprises participent ainsi au développement socio-économique et au rayonnement local en soutenant des initiatives publiques. Les missions sociales, éducatives et environnementales des collectivités sont également concernées. La mise en place de démarches structurées (création d’un poste ou d’une cellule dédiée, création d’un organisme de collecte) fait encore figure d’innovation au sein des collectivités et nécessite une adaptation des agents, des élus et des parties prenantes externes. La gestion de cette transition passe par une professionnalisation de ses acteurs. L'association Admical a mis en ligne fin octobre 2015 un guide à disposition des collectivités territoriales pour inspirer des stratégies de mécénat et mobiliser les mécènes sur un territoire.
Le financement participatif : moteur d’engagement citoyen, catalyseur de mécénat, chouchou des circuits courts, utile pour le petit patrimoine ou la mobilisation autour de grands projets territoriaux et infrastructures énergétiques... Depuis 2015, les collectivités peuvent se saisir de la finance participative. Un nouveau guide, réalisé par Financement Participatif France avec le soutien de la CDC, vise à informer, à encourager et à outiller les territoires désireux de se saisir de ces nouvelles opportunités. De son côté, une étude de l’Institut du développement durable et des relations internationales (Iddri) a exploré les usages du crowdfunding par les collectivités locales en France et en dresse un bilan et des perspectives intéressantes.
Les Villages du livre ? Le concept a essaimé depuis la création du premier en 1963 à Hay-on-Wye (Pays de Galles). En France, huit Villages du livre abritent aujourd'hui des professionnels du secteur ; ils proposent des animations, fêtes et expositions dédiées. "C'est que la lecture se révèle un puissant outil d'animation du territoire, explique Le Courrier des maires, à condition de mobiliser des professionnels, de s'appuyer sur ses atouts, patrimoine en tête, et d'être inventif en matière de développement culturel. A la clé, les retombées économiques et démographiques encouragent les acteurs à poursuivre l'histoire...".
En 2015, une commune des Côtes-d'Armor acquiert une exploitation agricole tout juste fermée. Que faire des 50 ha de terres et des 4 000 m2 de bâti ? Comment la commune peut-elle réutiliser ces vieux bâtiments amiantés, construits après-guerre pour l'élevage intensif ? Avec le soutien du CAUE du département, de la commune et de la Fondation Carasso est née la plateforme d'enseignement Trans-Rural Lab. Celle-ci propose à des étudiants et enseignants de travailler sur le projet in situ. Une "immersion [qui] les amène à imaginer un projet de réhabilitation en accord avec le mode de vie et les souhaits de leurs hôtes."
La mairie de Nolay (1251 habitants) a initié un programme de rachat et de réhabilitation de logements vides, avec l'aide du conseil régional de Bourgogne. Objectifs : empêcher le centre-bourg de mourir à petit feu, sauvegarder le patrimoine ancien et embellir le village, lutter contre les marchands de sommeil. A découvrir : le mode d'emploi de cette opération.
En juin 2017, le Conseil régional Auvergne-Rhône-Alpes votait la délibération "Nouvelle politique régionale en faveur de la création artistique, de la culture et du patrimoine", approuvant de nouvelles orientations. Un dossier de presse du 12 octobre en précise les principes et les axes prioritaires. A lire également, un livre blanc commandé en amont à l’Observatoire des politiques culturelles, sous forme d'enquête départementalisée auprès d’acteurs représentant les différents domaines artistiques et culturels dans lesquels la Région intervient : spectacle vivant, livre, édition et vie littéraire, cinéma, audiovisuel et arts visuels, patrimoines.
Comment encourager et stimuler le potentiel de développement économique des lieux culturels par la mise en œuvre d’actions collectives sans pour autant affecter leur vocation culturelle ? Quelles sont les bonnes pratiques pour valoriser le développement économique grâce à l’offre culturelle de son territoire ? L’objectif de l'étude publiée en 2016 par l'Institut d'aménagement et d'urbanisme Ile-de-France est d’identifier les bonnes pratiques de sites et lieux culturels en France et à l’étranger contribuant au développement économique des territoires grâce à la mise en place d’une approche collective à l’échelle d’une destination. L’étude propose dans un premier temps de faire le point sur la littérature existante concernant les bénéfices attendus des équipements culturels pour leur environnement, puis présente dans un deuxième temps des études de cas nationales et internationales sur des stratégies de mise en valeur d’une destination touristique ou d’un territoire autour d’un équipement culturel avec les méthodes d’évaluation associées. On notera notamment l'étude de cas consacrée au Beamish Museum (Angleterre) : "un musée vivant et attractif en territoire rural".
En 2014, des acteurs des massifs montagneux français se sont réunis autour de la valorisation des atouts de la montagne pour explorer les façons dont la nouvelle Politique Agricole Commune peut contribuer à améliorer la prospérité montagnarde via la structuration des filières et des territoires de montagne. Les travaux et conclusions ont servi à alimenter les débats des IXèmes Assises Européennes de la Montagne organisées par Euromontana (association Européenne multi-sectorielle pour la coopération et le développement des territoires de montagne). De nombreuses fiches (actions et retours d’expériences en France et à l’étranger) ont été produites sur les thématiques suivantes : approche territoriale, outils pour la qualité et la traçabilité, environnement et patrimoine, impact socio-économique, innovation, stratégies commerciales ; ainsi que des plans d’action pour : développer de meilleures synergies entre les chaînes de valeur de montagne et le tourisme, préparer des stratégies de développement local intégrant des plans ambitieux pour le développement des produits de montagne, améliorer la mise en réseau et la coopération entre les acteurs des filières de production des produits de montagne.
Code-barres bidimensionnel, interopérabilité, transmédia... Un guide méthodologique réalisé par Sites & Cités remarquables de France propose un aperçu des notions clés et récurrentes dans l’élaboration d’outils numériques de médiation des ressources patrimoniales. Destiné aux élus et services des collectivités territoriales, il a pour objectif de faciliter l’élaboration de tels outils. Il propose en outre des retours d’expériences menées dans des territoires ou institutions culturelles ainsi qu’une méthodologie en 10 étapes.
Chaque inscription sur la Liste du patrimoine mondial de l'UNESCO relance le débat sur les retombées touristiques et économiques que permettrait l'obtention de ce prestigieux label. Mythe ou réalité ? Et si les effets positifs se trouvaient ailleurs ? Pour l'urbaniste Anke Matthys, l'inscription UNESCO permet de niveler vers le haut les projets locaux, notamment en termes de mobilisation des acteurs locaux.
Pour le Conseil de développement, la transition économique est "la transformation nécessaire du tissu économique en réponse à des ruptures annoncées" et donc "la recherche des modes de développement économique qui assureront la prospérité, en tenant en compte des spécificités grenobloises." Deux ans de réflexion lui ont été nécessaires pour explorer six thématiques économiques "les plus urgentes et les plus spécifiques au territoire métropolitain". Par ailleurs, une transition réussie se mesure par la qualité de vie et le bien-être des habitants, ce qui se fera via le référentiel IBest, qui permet d'évaluer les politiques publiques.
"Dans la France qui vient, l'urgence climatique, l'appropriation des technologies numériques, la lutte contre les fractures territoriales et sociales, l'équilibre entre le travail et les activités collaboratives et créatives prendront plus de place encore dans notre quotidien et pour certains dans le débat public. Ils se traduiront par des innovations, notamment dans l'organisation de l'action publique, dans celle de l'activité économique et du monde du travail, comme dans le champ social. Ces changements collectifs auront également une incidence sur la sphère familiale et nos pratiques domestiques qui évoluent parallèlement à l'échelle de l'individu et de ses interactions." Et dans ce contexte, que décryptent dans un ouvrage l'économiste Laurent Davezies, le démographe et historien Hervé Le Bras, le géographe Jean-Pierre Lévy, le sociologue Jean Viard et d'autres chercheurs, le rôle du logement social est questionné. A lire dans un rapport remis au 80e Congrès de l'Union sociale pour l'habitat, qui s'est tenu du 24 au 26 septembre 2019.
Accompagnant la fusion des régions Auvergne et Rhône-Alpes, la réforme de l’administration territoriale de l’État a conduit à la création de la direction régionale de l’environnement de l’aménagement et du logement (DREAL) Auvergne-Rhône-Alpes en 2016. Afin d'être en mesure de répondre, sur son nouveau périmètre, aux attentes de ses partenaires, la DREAL a conduit un travail de connaissance et d’appropriation du nouveau territoire régional, qu'elle restitue sous la forme d'un "portrait régional" décliné en trois chapitres. Après une présentation des grandes caractéristiques du territoire, le document s'intéresse à son équilibre (foncier, planification, mobilité, ingénierie...), puis à ses "ressources et risques" (énergie, déchets, patrimoine naturel...). Un atlas cartographique complète cette publication.