"Comment les zones de montagne peuvent-elles rester attractives pour les jeunes et comment créer des offres d'emploi attrayantes dans les villages ? Comment les stations de ski peuvent-elles changer leur modèle pour atténuer le changement climatique et s'y adapter ? Comment utiliser l'approche à la demande pour maintenir l'accès au transport ferroviaire ou routier pour les populations de montagne ?" Agriculture, éducation, énergie, forêt, mobilité… Euromontana a publié début 2022 son recueil annuel de "bonnes pratiques", présentant 17 initiatives européennes.
Aide-Budget cherche à "détecter encore plus en amont les difficultés financières (impayés par exemple) grâce à une coopération entre les bailleurs sociaux et les fournisseurs d'énergie" et à proposer très tôt une solution d'accompagnement. Ce dispositif est testé dans 11 départements, notamment en Isère et en Haute-Savoie.
Ainsi titre La Gazette, qui note qu' "en créant une société privée dont elle sera actionnaire, la région Auvergne-Rhône-Alpes veut industrialiser la production et la distribution d'hydrogène". Une vingtaine de stations d'approvisionnement devrait ainsi ouvrir sur le territoire régional d'ici 2023. Le Conseil régional subventionnera également "les acteurs publics et privés optant pour l'achat de flottes électriques à pile à combustible d'hydrogène".
"Souvent, les petites collectivités qui veulent entrer dans la gouvernance d'un projet éolien butent sur le coût de l'opération. Vy-le-Ferroux et Noidans-le-Ferroux [deux petites communes de Haute-Savoie] ont trouvé un modèle alternatif, réussissant à valoriser leur rôle politique dans l'émergence du projet, au même titre que le risque financier pris par le développeur." La Gazette décortique le modèle.
Titre alarmant d'un dossier de La Gazette, qui rappelle que le changement climatique va accentuer les déficits en eau alors que la ressource vient déjà à manquer sur de nombreux territoires pour satisfaire tous les usages. Et les conflits autour du partage de la ressource vont se multiplier, prédit l'hebdomadaire qui met notamment en avant le manque de solidarité amont-aval. Deux pages sont consacrées à des initiatives de territoires qui ont créé des structures locales de gestion de l'eau impliquant tous les usagers, un moyen d'éviter les blocages.
The Shift Project est un think tank qui "œuvre en faveur d'une économie libérée de la contrainte carbone". Soutenu par l'ADEME, Axa France, Enedis et la Banque des Territoires, il livre un rapport intermédiaire à destination des élus et de l'ensemble des acteurs territoriaux "sur les implications structurelles de la transition post-carbone et des bouleversements environnementaux en cours sur les territoires, et[vise à] fournir des éléments pour l'action permettant de bâtir des stratégies locales de résilience." La publication est organisée comme un parcours pédagogique en trois cahiers : compréhension des enjeux de résilience dans un contexte de transition écologique des territoires ; passage à l'action, relativement rapide, en fonction des spécificités et des sensibilités des acteurs sur les territoires ; organisation d'une démarche inclusive d'élaboration de stratégies de résilience territoriale pour des actions en faveur de la transition écologique dans la durée.
Implantés sur des villes bénéficiaires du programme PVD de l'ANCT, "10 projets d'économie circulaire démontrent les atouts de l'économie sociale et solidaire (ESS) pour répondre aux enjeux de transition environnementale sur les territoires", selon l'Avise. Il s'agit de ressourcerie, recyclerie, bricothèque, atelier cycle solidaire, promotion du compostage individuel et semi-collectif, éco-évènementiel de sensibilisation, accompagnement de projets d'éco-habitat, réduction de déchets informatiques, collecte et vente de vêtements d'occasion…
En 2011, le Ministère de l'Écologie et la DATAR ont lancé un appel à projets auprès des Parcs naturels régionaux autour de trois thématiques : la construction des solidarités écologiques entre les territoires, l'innovation des Parcs pour maîtriser quantitativement et qualitativement l'urbanisation et les outils à développer pour anticiper la mutation des territoires ruraux. Les douze projets lauréats sont aujourd'hui achevés. Retrouvez ci-dessous 12 fiches explicitant chaque projet, sa dimension d'innovation, des conseils, informations et contacts. La Fédération des Parcs, qui a été chargée d'assurer le suivi, l'accompagnement et la valorisation de cet appel à projets, a organisé une restitution nationale le 9 juillet 2014 avec une présentation générale, le bilan et les perspectives de ces projets.
The Village-Changer le monde est un évènement annuel qui réunit pendant deux jours "décideurs etchange makers nationaux et internationaux" dans la Résidence Saint-Bertrand-de-Comminges (Haute-Garonne), un lieu piloté notamment par la Région Occitanie depuis l'été 2019 et présenté comme une "villa Médicis de la ruralité (...) dédiée à l'accompagnement de startups au service du monde rural". De son côté, The Village-Changer le monde a pour objectif de "préfigurer un futur meilleur, inclusif et responsable ; proposer des solutions qui, de la ruralité à l'urbanité, de l'individu au collaboratif, révèlent un monde glocal dans lequel l'innovation positive met le citoyen au cœur des enjeux." Lors de sa troisième édition (août 2019), vingt propositions prenant en compte le rural ont été avancées à l'attention des maires de France en vue des prochaines élections municipales de 2020.
Les communes forestières Auvergne-Rhône-Alpes (COFOR) et AURA-EE publient ce guide à l'attention des territoires qui souhaitent améliorer les modalités d'approvisionnement de leurs chaufferies bois, "dans une approche d'autonomie territoriale ou d'échanges équitables entre territoires, tout en optimisant leurs impacts environnementaux et sociaux."
Ecooparc est une "fabrique à projets économique d'utilité territoriale", initiée par le PNR des Ballons des Vosges et une SCIC, et devenue elle-même une SCIC. Son objet : accompagner les collectivités pour comprendre les enjeux de l'ESS et mettre en œuvre une démarche d'émergence de projets collectifs répondant à des besoins de territoire : recréer des services dans les petits villages, dynamiser l'alimentation locale en circuit court, répondre à des enjeux environnementaux, climatiques ou énergétiques, ancrer les entreprises sur le territoire, trouver un usage à des locaux en friche... Les acteurs volontaires constituent des groupes-projets, qui mènent la réflexion avec l'appui de la SCIC. La chargée de projet Ecooparc s'en explique dans une interview à l'Avise.
Le 26 juin 2015, des organismes réunis au sein du pôle d'excellence Agrapole, dont Cap Rural, ont organisé une rencontre sur ce thème autour de la question : quelles synergies entre acteurs et actrices de la recherche, du développement et de la formation ? Une publication fait suite à cette journée, revenant sur les échanges et proposant des liens vers les vidéos d’expériences présentées à cette occasion. Les principaux points traités : expérimenter et co-construire avec les agriculteurs des systèmes de productions agroécologiques, penser les liens producteurs-consommateurs dans les systèmes agroécologiques, accompagner la transition agroécologique lorsqu'on est une collectivité territoriale, produire et économiser de l'énergie par des dynamiques collectives...
Dans le cadre du programme "Amélioration énergétique du patrimoine rural : quelles parts et perspectives pour l’autoréhabilitation ?", l'institut d'aménagement et d'urbanisme (IAU) d'Ile-de-France a mené une recherche et publie à présent une étude. Son objectif : examiner les conditions d’un changement d’échelle de l’autoréhabilitation accompagnée en Île-de-France, et plus précisément de l’appréhender comme levier potentiel de l’amélioration énergétique de l’habitat individuel des espaces périurbains et ruraux. "Accompagnée, encadrée, partagée, ou encore soutenue, l’autoréhabilitation peut certainement s’envisager comme une possibilité de repenser, renouveler ou enrichir les projets de territoire, comme une stratégie alternative de rénovation et de valorisation du patrimoine bâti, qui fédère les énergies locales", affirme l'étude.
Cette rencontre des 17 et 18 mai 2018, proposée par le Réseau wallon de Développement Rural, était consacrée à des expériences innovantes et à des échanges de pratiques sur l’innovation en zones rurales. Toutes les présentations sont désormais accessibles en ligne. Celles-ci concernent les tiers-lieux, la souveraineté technologique, les systèmes alimentaires territorialisés, l’économie circulaire, les living labs, l'agriculture 4.0, les territoires et villages smart, les solutions pour les personnes âgées, l'agriculture et les forêts face au changement climatique, les initiatives citoyennes...
Puis comment s'organiser ? Enfin, comment intégrer l'adaptation dans sa stratégie territoriale ? Trois étapes que l'Agence Auvergne-Rhône-Alpes Énergie Environnement invite les territoires à suivre, selon méthode. Pour passer à l'action, l'agence explicite, propose des ressources, point par point.
L'Ademe a publié une étude visant "à caractériser les projets photovoltaïques sur terrain agricole et à définir précisément cette notion d'agrivoltaïsme", ainsi qu'un recueil de retours d'expérience avec des fiches techniques (toitures photovoltaïques en autoconsommation, maraîchage sous serre photovoltaïque…).
Les compétences Gemapi font référence à certaines missions définies dans l’article L211-7 du code de l’environnement, à savoir : l’aménagement d’un bassin ou d’une fraction de bassin hydrographique ; l'entretien et l’aménagement d’un cours d’eau, canal, lac ou plan d’eau (y compris leur accès) ; la défense contre les inondations et contre la mer ; la protection et la restauration des sites, des écosystèmes aquatiques et des zones humides ainsi que des formations boisées riveraines. La création et l'attribution de cette compétence ont été fixées par la loi Maptam (2014). La loi NOTRe (2015) en fait une compétence obligatoire des EPCI à fiscalité propre au 1er janvier 2018 (mais une collectivité peut transférer tout ou partie de la compétence Gemapi à un syndicat mixte pour tout ou partie de son territoire). Territoires Conseils et l'Union nationale des centres permanents d'initiatives pour l'environnement (CPIE) ont réalisé en mars 2017 un document très complet pour anticiper et mettre en œuvre cette prise de compétence. A noter par ailleurs la création le 28 mars 2017 de l'Association nationale des élus des bassins (Aneb).
Tel était le titre d'un colloque monté en janvier 2017 par le Réseau SEHS des sciences économiques humaines et sociales du Groupement d'Intérêt Public Ecofor, qui rassemble les principaux organismes forestiers français. Trois thématiques principales ont été traitées : la fourniture de biens et services forestiers à une échelle territoriale et de contributions à l’identité du territoire ; la forêt, source de tensions dans les territoires ; les territoires (collectivités locales et acteurs de terrain), berceaux d’instruments innovants pour la forêt. Toutes les contributions des chercheurs, gestionnaires ou acteurs sont à présent en ligne.
Une mission du Conseil général de l'alimentation, de l'agriculture et des espaces ruraux (CGAAER) a été chargée d’élaborer une synthèse des quelque 250 rapports d’expertise sur la forêt et le bois produits depuis 1984, dont 50 depuis 2006. Trois objectifs ont été fixés à ce travail : mettre en évidence les convergences significatives de ces rapports ; recenser les recommandations qui ont été partiellement ou totalement prises en compte ; identifier celles qui n’ont pas reçu de suite et pour lesquelles la mission estime important de les mettre en œuvre. L’analyse fait ressortir trois grandes thématiques : la forêt et la valorisation de ses atouts et potentialités ; l’outil industriel et la valeur ajoutée de la transformation du bois ; la gouvernance dans une véritable logique de filière. Les mêmes constats sont faits depuis longtemps et, pour l’essentiel, les grandes questions restent pendantes : la forêt française est sous-exploitée ; l’investissement forestier est insuffisant ; l’outil industriel valorise mal les bois français ; le déficit commercial reste très élevé ; la filière forêt-bois est encore virtuelle. La mission a également identifié sept recommandations majeures pour l’avenir de la filière.