"Comment les zones de montagne peuvent-elles rester attractives pour les jeunes et comment créer des offres d'emploi attrayantes dans les villages ? Comment les stations de ski peuvent-elles changer leur modèle pour atténuer le changement climatique et s'y adapter ? Comment utiliser l'approche à la demande pour maintenir l'accès au transport ferroviaire ou routier pour les populations de montagne ?" Agriculture, éducation, énergie, forêt, mobilité… Euromontana a publié début 2022 son recueil annuel de "bonnes pratiques", présentant 17 initiatives européennes.
"La ville d'Auray (15 000 habitants, Morbihan) a acheté une ferme, municipalisé des terres agricoles et construit sa propre régie de cantines pour assurer en 2025 les 700 repas dans les 4 cantines scolaires et celle de l'Ehpad de la ville, en bio et local. Toute une chaîne de production a été pensée du champ à l'assiette. Le projet d'alimentation durable entraîne avec lui des objectifs sociaux et d'insertion professionnelle, qui vont bien au-delà du combat pour une meilleure nutrition et la préservation de l'environnement". La SCIC Fréquences communes décortique le projet dans un article en ligne.
Sous ce titre, la rédaction de La Gazette livre une série de neuf reportages. Au sommaire : fermeture d'une trésorerie, d'une maternité, d'une ligne de train, d'une caserne de pompiers, d'un bureau de poste, départ d'une brigade militaire, fin d'un regroupement pédagogique intercommunal, perte d'un tribunal de grande instance. Mais les articles ne s'arrêtent pas que sur la perte, ils pointent également les solutions - coutures ou projets plus durables - trouvées par le terrain.
Un chiffre qui ressort d'une étude sur la place de l'ESS en milieu rural publiée en juillet 2019 dans le cadre du projet TRESSONS soutenu par le Réseau rural national et le FEADER. Pour l'Avise, cette étude "montre que l'ESS occupe une place plus importante dans l'économie des territoires ruraux que dans celles des zones urbaines et péri-urbaines, et que le nombre d'emplois dans l'ESS a augmenté depuis la crise économique de 2008 (+ 4,9% entre 2008 et 2015) contrairement au reste de l'économie (avec une baisse de 2,6% d'emplois dans le secteur privé hors ESS et une baisse de 8,4% dans l'emploi public)." On trouvera également dans le document des informations sur les caractéristiques spécifiques de l'emploi ESS en milieu rural, et notamment les secteurs d'activité dans lesquels elle est la plus présente, les caractéristiques et les conditions d'emploi, les profils des salariés.
Le Gouvernement a présidé dans l'Yonne le troisième CIR le 24 septembre 2021. L'occasion de dresser un bilan du déploiement de l'Agenda rural et d'annoncer le renforcement de certaines mesures. Parmi celles-ci, on peut citer : "l'extension du programme « 1 000 Cafés » du GROUPE SOS à 100 indépendants d'un établissement hôtel-café-restaurant (HCR) fragilisé, afin de les accompagner dans un projet de diversification", "un doublement de la dotation biodiversité en PLF pour 2022 et l'élargissement de la dotation aux communes rurales" adhérentes à un PNR, le lancement de deux AMI "pour soutenir des associations dans la mise en œuvre de projets en faveur de l'égalité entre les femmes et les hommes et visant à lutter contre la haine et les discriminations anti-LGBT+ dans les territoires ruraux", et l'extension à de nouvelles académies du programme Territoires éducatifs ruraux (dont Clermont-Ferrand).
Prévention des problèmes de santé, lutte contre les inégalités, appui aux enfants ou aux personnes âgées... à quelles questions répondent les politiques sociales élaborées dans d'autres pays, mais surtout comment ?
Les droits culturels ont été inscrits dans la loi sur la nouvelle organisation territoriale de la République (NOTRe, 2015) et les collectivités sont dès lors incitées à garantir aux populations leur liberté d'expressions culturelles et artistiques. En 2018, la Confédération Nationale des Foyers Ruraux organisait en partenariat avec Opale un séminaire de réflexion sur les droits culturels. Des documents sont à présent en ligne, dont "Les droits culturels, version 2.0 de l'Éducation populaire ?", qui entend montrer que "ces deux notions sont loin d'être solubles l'une dans l'autre". La synthèse du séminaire pointe la difficulté pour les associations de mettre au travail les droits culturels en lien avec leurs adhérents, avec les collectivités et administrations de la culture, mais également avec l'ensemble des acteurs et partenaires sur un territoire.
Dans une "Note rapide" de juin 2018, l'Institut d'aménagement et d'urbanisme d'Ile-de-France et ses partenaires reviennent sur les fondamentaux de l'agriculture urbaine et distinguent cinq grandes formes et quatre fonctions principales. Et ce document de préciser que "l’agriculture urbaine est ainsi devenue un incontournable des politiques de la ville. Si les collectivités ont déjà bien perçu les nombreux services potentiellement rendus, il leur faut souvent s’adapter pour en permettre le développement (...) [et] de plus en plus de collectivités se dotent de chargés de mission "agriculture urbaine" (...) [et] manifestent le besoin d’être épaulées".
Une courte étude de l'Insee qui montre que six bacheliers sur dix choisissent une formation dans l'enseignement supérieur dans une autre zone d'emploi que celle où ils étudiaient en terminale.
"Il y a deux ans, raconte une agent de développement, je participais à un atelier de lecture qui devait changer ma vie. Le principe : ne surtout pas lire avant ; le jour J se répartir entre participants des « bouts » du livre ; les lire individuellement puis mettre en commun nos découvertes." Après deux ans de pratiques, elle partage les enseignements de cette pratique dans un article en ligne.
La DRAAF Auvergne-Rhône-Alpes a réalisé à l'automne 2017 une infographie qui présente les principaux chiffres concernant l'agriculture, l'enseignement agricole, la forêt... Elle s'accompagne d'un fichier Excel de plusieurs onglets avec les caractéristiques d’une zone (région, départements et EPCI), une liste de communes et une carte. Ces chiffres sont tirés des recensements agricoles 2000 et 2010.
L'outil CACTUS (Climat - Adaptation - Changements - Territoires - Usages) a été créé à la suite d'un projet européen qui visait à améliorer l'adaptation des populations littorales par une meilleure prise en compte du changement climatique dans les politiques publiques. Les acteurs institutionnels, économiques et associatifs du Golfe du Morbihan ont réfléchi à la forme et au contenu de l'outil, accompagnés par le PNR du Golfe du Morbihan et des scientifiques de l'Université de Bretagne Occidentale. Si CACTUS regarde spécifiquement les territoires de littoral, des informations, retours d'expériences... pourront intéresser tous les types de territoires.
Peuple et Culture et le Collectif pour une Transition Citoyenne ont organisé un cycle de rencontres sur ce sujet au premier semestre 2022 puis publié une note qui aborde notamment les modes de fonctionnement associatif qui constituent des leviers pour la transition (le territoire, le mode archipel, la mise en récit, la cartographie…), les formations déployées par les associations (rapport à la nature, expérimentation…)…
Pour son 20ème anniversaire, la Mission Opérationnelle Transfrontalière (MOT) a publié une brochure qui dresse un bilan et des perspectives pour son action et, plus largement, pour la coopération transfrontalière en Europe. Elle présente des expériences (santé, emploi, développement économique, mobilité, tourisme, culture, énergie...) qui "sont autant de bonnes pratiques transférables sur d’autres frontières", une "boîte à outils du transfrontalier", ainsi que "des réponses politiques aux niveaux local, régional, national et européen pour faire face aux défis de la coopération".
Sous la forme d'un site Internet, cet observatoire, réalisé par le programme de recherche Lascaux de l’université de Nantes, vise à faire connaître des exemples d’expériences et d’actions de collectivités territoriales qui mettent en œuvre des politiques publiques de restauration collective locale et durable. Outre les entrées par type de collectivités (communes, EPCI, départements, régions) ou par localisation géographique, la plateforme propose une circulation par thèmes en rapport avec la restauration collective : politique foncière, d'éducation, d'achat, agricole, RH, budgétaire, sociale, environnementale, d'approvisionnement, gouvernance, objectifs culinaires, nutritionnels et de santé.
L’Institut national de la jeunesse et de l’éducation populaire consacre une revue - accessible en ligne - aux interactions entre pratiques écologiques et éducation populaire. L'occasion de clarifier certaines notions (comment et pourquoi est-on passé de l’éducation à l’environnement à l’éducation au développement durable ? S’agit-il d’enseigner ou d’éduquer à...?) et de les mettre en perspective par rapport aux politiques publiques et aux mobilisations de la société civile. L’ouvrage montre également que le développement durable mobilise les mouvements d’éducation populaire à la fois en termes d’enjeu éducatif mais également au titre d’un rapport particulier à la citoyenneté et à l’émancipation. Et, si les acteurs de l’éducation populaire interviennent sur les questions relatives au développement durable sans que cela modifie significativement leurs pratiques, les acteurs de l’écologie investissent largement de nouvelles manières de mobiliser inspirées de l’éducation populaire.
Un groupe projet régional sur l’égalité femmes/hommes s’est mis en place en 2016 à l’initiative de la DIRECCTE Auvergne-Rhône-Alpes. Afin de formuler des préconisations visant à résorber les écarts constatés, le groupe a sollicité le service étude, statistique, évaluation de la DIRECCTE pour construire un tableau de bord, ayant pour objet de mesurer l’égalité entre les hommes et les femmes sur le plan professionnel en région, puis il a élargi la recherche à la perspective plus générale de l’égalité tout court entre les femmes et les hommes. L'étude est à présent disponible, avec une double vocation : constituer un outil de pilotage des politiques publiques à destination des acteurs institutionnels qui agissent pour la réduction des inégalités, et proposer un support de sensibilisation pour un large public.
Une étude s'intéresse aux causes du décrochage scolaire et donne la parole à des jeunes (ruraux notamment) qui ne sont ni en étude, ni en formation, ni en emploi. Un document qui, selon l'INJEP, "permet de mieux saisir les moments charnières où tout bascule et surtout d'entendre leur point de vue à un âge où ils sont entre école et insertion".
En 2015, une commune des Côtes-d'Armor acquiert une exploitation agricole tout juste fermée. Que faire des 50 ha de terres et des 4 000 m2 de bâti ? Comment la commune peut-elle réutiliser ces vieux bâtiments amiantés, construits après-guerre pour l'élevage intensif ? Avec le soutien du CAUE du département, de la commune et de la Fondation Carasso est née la plateforme d'enseignement Trans-Rural Lab. Celle-ci propose à des étudiants et enseignants de travailler sur le projet in situ. Une "immersion [qui] les amène à imaginer un projet de réhabilitation en accord avec le mode de vie et les souhaits de leurs hôtes."
À Manduel (6 300 habitants, dans le Gard), l'alimentation biologique représente 35% des denrées facturées, et 60% d'un repas servi par la restauration collective dans les cantines scolaires, le foyer-logement et au domicile de personnes âgées, au total 70 000 repas par an. Et cela à un coût très modéré : 1,90 € par repas, dans la moyenne de l'estimation 2018 de l'Observatoire national de la restauration collective bio et durable, qui l'évalue à 1,88 € pour 32% de bio au menu. La Gazette a interviewé le chef cuisinier et responsable de la restauration collective, qui raconte quelle démarche a été entreprise auprès des producteurs des environs, quels menus sont réfléchis pour compenser le coût de la viande bio et quels aménagements ont dû être réalisés (notamment une légumerie).