Titre d'une note de la Fondation Jean-Jaurès et de l'association Chemins d'avenirs s'appuyant sur une enquête Ifop auprès des 17-23 ans sur leurs choix d'orientation et leur rapport à l'avenir. Les auteurs expliquent en préambule que, dans la "France des villes moyennes et des petites villes" lors de la crise des "gilets jaunes", "une catégorie de la population est néanmoins restée silencieuse et n'a pas pris part au mouvement de manière massive : les jeunes des territoires, qui se heurtent pourtant à des obstacles propres à leurs situations géographiques. Ces obstacles, on les retrouve dans leur rapport à l'avenir, dans les ressources dont ils peuvent bénéficier pour s'orienter et dans la façon dont ils se projettent et construisent ce que sera le début du reste de leur vie."
C'est le titre du dossier central de La Revue d'actualité sur les tiers-lieux, publiée par la Coopérative Tiers-Lieux, dans son édition de mai 2020. Lequel revient sur une journée de regroupement des tiers-lieux de Nouvelle Aquitaine en fin d'année 2019, dont "l'enjeu était d'identifier en quoi les tiers-lieux produisent un nouveau cadre collectif de l'action sociale à destination du développement des individus qui les fréquentent et en écho avec les aspirations et les évolutions de la société." Et l'éditorialiste de la revue d'interroger : "Les tiers-lieux, contribueront-ils demain à une forme de rebond pour les individus et à la reconfiguration territoriale d'une nouvelle organisation sociale locale ? L'effort collectif et ses bases de coopérations suffiront-ils à nous sortir d'une crise qui démarre ? Faire avec et faire ensemble serait-il le pari des tiers-lieux pour porter une ambition et une action plus grande sur les questions sociétales ?"
Des propos tenus par Laurent Davezies, professeur au Conservatoire national des arts et métiers (CNAM), dans le cadre d'une rencontre intitulée "France, Europe : les territoires entre égalité et égoïsme", organisée en 2016 par l'association Les Cafés Géographiques. Le compte-rendu de cette rencontre, à laquelle participait également Philippe Estèbe, directeur de l’Institut des Hautes Études d’Aménagement du Territoire (IHEDATE), apporte des éclairages sur l'égalité des territoires, notamment sur sa généalogie, son efficacité, son coût, son traitement dans d'autres pays... Invitant à prendre davantage en compte aujourd'hui la notion de trajectoires, les deux universitaires pointent des rapports et une redistribution des richesses à réinventer entre territoires.
C'est sous ce titre que paraît l'un des cinq volets de l'enquête de Rue 89 Lyon sur le coworking à Lyon, où l'on compterait 64 espaces de coworking dont 82 % concentrés dans le centre. Dans la campagne lyonnaise, les espaces de co-working auraient du mal à exister, "toute la difficulté [étant] de trouver le modèle économique qui permet à un lieu de coworking en milieu rural de durer. Car, contrairement aux grandes villes, la zone de chalandise est fortement limitée". D'où la nécessité d'un modèle mixte (privé/public) ou 100 % public, comme l'illustrent certains exemples mis en avant. Une piste de développement pour ces espaces surtout occupés par des travailleurs indépendants pourrait être les télétravailleurs.
"Le phénomène des « tiers-lieux » s’impose à l’État" titre Le Monde. Estimés à quelque 600, la mission "Tiers-lieux et coworking", dont l'objectif était d’établir un diagnostic et de faire des propositions d’actions sur les thèmes du coworking, du numérique et des tiers-lieux dans les territoires fragiles, en a dénombré 1 463, dont près de la moitié hors des métropoles.
Avec 200 tiers-lieux (14% du total national) dont 69 hors métropoles (10% du total hors métropoles), Auvergne-Rhône-Alpes arrive en troisième position des régions avec le plus grand nombre de tiers-lieux hors métropoles, après Nouvelle-Aquitaine et Occitanie.
A l’occasion de la remise de son rapport, le Gouvernement a annoncé le lancement en 2019 d'un programme national de développement des tiers-lieux sur trois ans. Une aide qui prendra la forme d’un fonds d’amorçage de 20 millions € par an pour permettre aux porteurs de projets de trouver le bon modèle économique. S’y ajouteront un fonds de dotation et un fonds d’investissement dans les sociétés qui portent les tiers-lieux à hauteur de 50 millions d’euros. Le programme devra se concrétiser par : la création ou le développement de 300 "Fabriques de territoires" dans les petites et moyennes villes et les quartiers prioritaires de la politique de la ville ; la création ou le développement de petits tiers-lieux ruraux ; la création d’une instance nationale pour organiser et valoriser la filière.
L'Agence d'urbanisme région stéphanoise (epures) interroge les impacts de la pratique du télétravail, "que ce soit en termes d'habitat, d'immobilier, de mobilité, de consommation énergétique et plus généralement d'aménagement du territoire." Estimant que 23% des emplois occupés dans la Loire pourraient s'exercer en télétravail, "il est, en effet, fort probable que le déploiement du télétravail bouleverse sensiblement, à terme les équilibres, les modes de vie et le rapport au territoire." Dans son étude publiée en décembre 2021, on trouvera notamment deux focus : sur "les tiers-lieux de travail dans la Loire" et sur les résidences secondaires (en passe de devenir des résidences principales ?). A voir également : une "cartographie schématique des atouts et limites des territoires [ligériens] vis-à-vis du télétravail".
Le ministère du Travail a publié à l'été 2022 une mise à jour de ce guide consacré aux aides aux contrats en alternance. Se repérer parmi les différentes aides, bénéficier de conseils... tels sont les objectifs de ce guide.
Dans une circulaire du 16 mai 2019, le Premier ministre demande aux préfets de région de convier sous dix jours les "acteurs pertinents" (partenaires sociaux, élus locaux, représentants des opérateurs concernés, associations) de leurs territoires pour mettre en musique la mobilisation pour l'emploi et les transitions - notamment écologique et numérique - annoncées par le président, à travers six chantiers. L'objectif est de remédier aux "angles morts" des politiques publiques, c'est-à-dire aux situations où celles-ci n'atteignent pas leurs objectifs faute de suivi politique ou de coordination au plus près des territoires. Pour les aider, une fiche rappelle, pour chaque chantier, les dispositifs nationaux existants, les angles morts et les pistes de travail qui pourraient être exploitées.
La septième édition du baromètre HoRHizons dresse un nouveau panorama de l'emploi territorial en 2022, que Localtis qualifie de "plombé par la hausse de la masse salariale et les difficultés de recrutement". De son côté, la dernière édition du Baromètre RH des collectivités locales publiée par Randstad indique qu' "un seuil critique a été franchi" concernant le recrutement dans les collectivités. Si elles veulent être attractives, les collectivités locales devront "faciliter l'articulation des temps de vie, mieux rémunérer et accompagner les parcours professionnels", comme le montre le baromètre 2022 de la marque employeur de La Gazette, Intériale et Emploipublic.fr.
Certains territoires ruraux sont confrontés à "une double problématique" : l'accueil de nouveaux actifs, et la faiblesse du nombre d'emplois. Il s'agit alors de soutenir la création d'activités, et bien souvent la combinaison de plusieurs situations professionnelles. En Languedoc-Roussillon, une expérience originale d'accompagnement a relevé le défi.
"Aujourd’hui, de nombreux travailleurs peinent à trouver du sens à leur travail : parce que le contexte professionnel est souvent incertain, parce qu’ils peuvent être déstabilisés par de nombreuses évolutions. Les organisations ont en conséquence une carte maîtresse à jouer en permettant à chacun de trouver du sens à son travail." Pour cela, une lettre du Centre ministériel de valorisation des ressources humaines en rappelle les cinq facteurs : utilité sociale du travail, autonomie/créativité, exemplarité de l'organisation, relations professionnelles enrichissantes et solidaires, reconnaissance du travail fait. Et pour chaque facteur, la lettre propose des pistes d'action.
L’aventure a débuté à Hardifort (59) en 2000 avec l’acquisition d'une ferme par le centre communal d’action sociale. Par la suite, la mairie et le CCAS ont décidé d’en réserver une partie de 3 000 m² pour repenser et revitaliser le bourg avec de nouveaux lieux tels qu’une conciergerie, un café associatif ou un béguinage (quatre logements de plain-pied proposés à la location), un espace de coworking et une salle de convivialité pour l'organisation de manifestations. Un nouveau bâtiment attenant abritera également les ateliers municipaux. Les travaux s'achèveront en 2018.
L’Institut national du travail de l’emploi et de la formation professionnelle (Intefp) et le Centre d’études et de recherches sur les qualifications (Céreq) restituent dans une publication de décembre 2017 des travaux menés sur les nouvelles formes de collaboration et de coopération (de l'entreprise "libérée" aux coopératives ou aux groupements d’employeurs) à l'heure où la numérisation accélère les changements économiques et sociaux.
Avec le soutien de l'Europe, l'État, le Conseil régional de Bretagne et le Conseil départemental d'Ille-et-Vilaine, l'association Yves-Morvan Solidaire a ouvert en 2018 un garage solidaire à Maen-Roch (4 719 habitants), commune peu desservie par le réseau de transport en commun. Cinq véhicules ont depuis lors été vendus pour un prix moyen de 2 000 € à des bénéficiaires de minima sociaux. Trois véhicules sont également proposés à la location. Et l'association espère prochainement recruter 15 personnes en insertion sur un atelier de réparation automobile. L'expérience du Garage solidaire du Jura est plus ancienne. Créée en 2015 à Lons-le-Saunier, étendue à Pontarlier, l'association propose des réparations à des tarifs moindres que les garages traditionnels, la vente et la location (parc de 40 véhicules) à bas coûts, réservant ses services aux bénéficiaires des minimas sociaux et certaines catégories de retraités, travailleurs handicapés, familles... Le Garage solidaire du Jura enregistre des résultats au-delà des prévisions : en 2017, il a réalisé un chiffre d'affaires de 300 000 €.
Quel métier un enfant ayant 11 ans aujourd'hui exercera-t-il en 2035, lorsqu'il aura 25 ans ? Par combien de métiers différents sera-t-il déjà passé ? Comment se formera-t-il pour être capable de s'adapter rapidement ? Quelles relations entretiendra-t-il avec la technologie ? Telles sont les questions qui ont alimenté l'étude prospective "Future of Work", menée par l'entreprise Onepoint. Au final, trois inducteurs de transformation du travail sont mis en avant : l'avènement du multi-actif, le renforcement de la formation continue, la naissance du travail augmenté.
Plusieurs territoires d'Envie d'R (animé par Cap Rural) et l'association lyonnaise Le Centsept ont démarré en 2021 l'initiative "Rééquilibrage Ville Campagne : moins rouler en ville, mieux télétravailler en rural", qui prend la forme d'un "Labo d'innovation sociale" afin d'explorer, de prototyper et mettre en œuvre des solutions.
L'Insee a publié en novembre l'édition 2021 de "France, portrait social". L'ouvrage "apporte un éclairage sur plus d'un an de crise sanitaire, aux conséquences économiques et sociales inédites : Comment ont évolué la mortalité et la santé de la population au cours des différentes vagues ? Quel a été le niveau d'adoption des mesures de prévention ? Comment le système de soin a-t-il été impacté ? Quels territoires ont été les plus touchés par la baisse des naissances observée neuf mois après le premier confinement ? Quelles sont les conséquences de la crise sur les revenus des ménages et sur le marché de l'emploi ? Comment les jeunes ont-ils vécu cette crise ?"
Cet ouvrage annuel de l'Insee compile une quarantaine de fiches synthétiques : population, éducation, travail, santé, qualité de vie, contexte macroéconomique et dépenses sociales… ainsi que des comparaisons européennes. On trouvera en outre des éclairages particuliers sur les loisirs et la culture, un dossier sur les bénéficiaires de l'aide alimentaire, une chronologie de l'année sociale et législative (de septembre 2021 à août 2022).
Cet ouvrage annuel de l'Insee compile une quarantaine de fiches synthétiques : population, éducation, travail, santé, qualité de vie, contexte macroéconomique et dépenses sociales… ainsi que des comparaisons européennes. On trouvera en outre des éclairages particuliers sur la satisfaction dans la vie et le bien-être, l'état de santé des jeunes et leur consommation de substances psychoactives, la proximité sociale des personnes en couple, les inégalités de niveau de vie et de patrimoine, les inégalités d'orientation à la fin du collège et les inégalités en matière de santé en France et en Europe.
Constituée d'une quarantaine de fiches (cadrage économique, population, marché du travail, niveaux de vie et redistribution, qualité de vie), cette publication de l'Insee s'adresse à tous ceux qui souhaitent mieux connaître la société française. A noter : un éclairage sur l'évolution de la société française depuis 40 ans à travers cinq entrées : démographie, évolution du temps de travail, mobilité sociale, inégalités de niveau de vie et de redistribution, opinions et préoccupations des Français.