SCoT

Les pôles d’équilibre territoriaux et ruraux se voient en "incubateurs" de super-intercos rurales

Le pôle d’équilibre territorial et rural (PETR) qui permet de mutualiser des services, telles l’aide à l’ingénierie ou la promotion touristique, mais aussi d’impliquer la société civile, peut aider les petits EPCI ruraux à exister, face aux nouvelles grandes régions. C'est l'idée du président de l'Association nationale des pôles d’équilibre territoriaux et ruraux et des pays, qui voit dans le PETR "l'outil idéal de transition pour faciliter l'accès à des dispositifs régionaux ou européens inaccessibles à des communautés trop petites". Et un président d'un PETR d'y voir "un outil souple, efficace, pas cher, avec une capacité d'ingénierie, qui a pris la place des services de L’État sur le territoire. Je le vois vraiment comme une agence de développement local". Mais le PETR implique une démarche volontariste des élus, avec la constitution d'un projet de territoire, et il faudra composer avec la refonte toute fraiche de la carte intercommunale et les nouvelles régions.

Pour un SCoT plus prospectif, stratégique et agile

La montée en puissance des PLUi (fin 2018, 616 EPCI sur 1299 avaient pris la compétence PLU, soit 47% d'EPCI compétents ; la France comptait 126 PLUi désormais opposables et 539 procédures en cours) et l'émergence des SRADDET, réinterrogent le positionnement des SCoT, la pertinence de leur échelle, de leur contenu et de leur gouvernance. La Fédération nationale des agences d'urbanisme contribue à la réflexion en publiant une note qui cherche à "mettre en évidence les atouts et les plus-values des SCoT, mais aussi les limites auxquelles ils sont confrontés, et ce vers quoi ils pourraient évoluer pour asseoir davantage leur légitimité et leur complémentarité avec les autres documents de la hiérarchie des normes".