Créée en 1975 par la commune de Montricher-Albanne (73), la station des Karellis fait figure d'exception dans l'univers des stations de sports d'hiver : pas de pression immobilière, pas de lits froids... Composée uniquement d'acteurs de l'économie sociale (associations, coopérative, service public municipal), son modèle économique, sa gouvernance et son objet en font un outil pour redynamiser un territoire qui fut en voie de désertification.
En 2014, des acteurs des massifs montagneux français se sont réunis autour de la valorisation des atouts de la montagne pour explorer les façons dont la nouvelle Politique Agricole Commune peut contribuer à améliorer la prospérité montagnarde via la structuration des filières et des territoires de montagne. Les travaux et conclusions ont servi à alimenter les débats des IXèmes Assises Européennes de la Montagne organisées par Euromontana (association Européenne multi-sectorielle pour la coopération et le développement des territoires de montagne). De nombreuses fiches (actions et retours d’expériences en France et à l’étranger) ont été produites sur les thématiques suivantes : approche territoriale, outils pour la qualité et la traçabilité, environnement et patrimoine, impact socio-économique, innovation, stratégies commerciales ; ainsi que des plans d’action pour : développer de meilleures synergies entre les chaînes de valeur de montagne et le tourisme, préparer des stratégies de développement local intégrant des plans ambitieux pour le développement des produits de montagne, améliorer la mise en réseau et la coopération entre les acteurs des filières de production des produits de montagne.
Le décret de création du Parc de l'Aubrac est paru au Journal officiel le 24 mai 2018 après plusieurs années de travaux préparatoires. Situé au sud du Massif central, ce parc d'une superficie de 2207 km2 est créé sur un territoire de moyenne montagne regroupant 64 communes - dont 12 dans le Cantal - et accueillant quelque 36 000 habitants. Il devient le dixième PNR en région Auvergne-Rhône-Alpes.
Il aura fallu 11 ans et essuyer d'abord deux échecs pour voir finalement inscrites le 2 juillet 2018 la Chaîne des Puys et la faille de Limagne au patrimoine mondial par l'Unesco. Ce classement constitue "une première en France métropolitaine pour un bien naturel", selon le ministère de la Transition écologique. "Il nous appartient désormais de préserver, valoriser et faire vivre ce patrimoine universel. Il doit servir de socle à un développement durable, réussissant à marier protection des caractères paysagers et géologiques, soutien aux activités traditionnelles et tourisme responsable", a souligné le département du Puy-de-Dôme.
Interdite aux voitures, la "Via Vercors " serpente sur 50 km. "Outil de développement économique destiné à diversifier les activités touristiques en montagne tout en soutenant l'économie locale (...), elle a également été pensée pour faciliter la mobilité des habitants des six villages" de la communauté de communes du massif du Vercors. Une expérience racontée par Maires de France.
La Revue de géographie alpine, à travers différents articles - tous en accès libre - de son numéro de septembre 2018, défend l’idée d’une recomposition profonde des relations territoriales et s’interroge sur l'existence et les formes d'une nouvelle territorialité : la "métropole montagne" est-elle seulement une ville alpine plus étendue ou bien cette intégration entre espaces montagnards et urbains conduit-elle à des productions inédites ? Que nous dit-elle sur la transformation des relations politiques, sociales et économiques entre villes et montagnes, aussi bien dans les imaginaires que dans l’action territoriale qui les actualise ? Pour les auteurs, la montagne se révèle aujourd’hui comme laboratoire d’un renouvellement d’une territorialité métropolitaine où se joue une transformation des rapports centre-périphérie.
Il existe en Ardèche une ligne géologique originale : à l’est, eaux de pluie, rivières et torrents s’écoulent en direction de la Méditerranée ; à l’ouest, ils s’en vont rejoindre l’Atlantique. Autour de ce partage des eaux, le PNR des Monts d’Ardèche a mis en place depuis l'été 2017 un parcours artistique à ciel ouvert sur 228 000 hectares et 145 communes.
A signaler par ailleurs : un numéro de la Revue de géographie alpine consacré à la mise en art des espaces montagnards.
Le projet AdaMont a été conçu pour contribuer à la mise en œuvre du Plan national d’adaptation au changement climatique, avec pour principaux objectifs : de qualifier le changement climatique attendu et les incertitudes associées pour les territoires de moyenne montagne ; de caractériser les impacts sur les principales activités socio-économiques et les stratégies d’adaptation à mettre en place ; de proposer des méthodes et des outils utiles aux territoires. Réalisé de 2015 à 2017, le projet s'est focalisé sur les Préalpes et a été mené en partenariat entre Irstea, le Centre National de Recherches Météorologiques et le PNR du Vercors.
Le thermalisme répond à nombre d'enjeux actuels que ce soit le vieillissement de la population, la santé publique, l'aménagement du territoire ou encore le développement local, estiment deux députés dans un rapport sur le soutien public au thermalisme présenté le 9 juin 2016 à la Commission d'évaluation et de contrôle de l'Assemblée nationale. Si la France compte 89 stations thermales (110 établissements), la plupart des établissements sont en gestion privée et un quart sous gestion publique (régie, SEM ou SPL), avec des écarts de taille et de fréquentations très importants. A l'exception de Balaruc-les-Bains (Hérault), première station thermale en France avec 46 000 curistes, entièrement publique, les stations "municipales" sont généralement celles de moindre taille, de faible rentabilité et qui rencontrent le plus de difficulté. Un article de Localtis revient sur le succès de cette station publique et plus largement sur les moyens mis en avant dans le rapport des parlementaires pour relancer le thermalisme, notamment par les financements ciblant l'hôtellerie disponibles via la Caisse des Dépôts et Bpifrance.
Piloté par l'ANCT, ce programme "est en train d'être peaufiné", indique Localtis. Il devrait être lancé en 2021 et "permettra de mieux accompagner les mesures du plan de relance et de les mettre en cohérence avec un certain nombre de dispositifs et de programmes existants. (…) Il apportera un appui très opérationnel pour les chantiers de développement, notamment dans le domaine du tourisme", selon le Premier ministre. Mais il aura un "prisme beaucoup plus large" que la seule question "de la diversification de l'économie du ski", selon Joël Giraud, secrétaire d'État aux Ruralités, en intégrant également la gestion des forêts, la gestion de l'eau, la mobilité, le numérique, l'accès aux services publics… L'ANCT préparerait en ce sens une offre de services globale avec Atout France, le Cerema, la Banque des Territoires, l'Anah, l'Ademe, Action logement…