A retrouver sur le site du Ministère du travail, de l'emploi et de l'insertion : la liste des métiers porteurs vers lesquels sont orientés prioritairement le financement des formations. Dans cette liste, établie par Via Compétences (CARIF-OREF de la région AuRA), on trouvera des "métiers porteurs" (ex. : techniciens et cadres de l'agriculture / conseil et assistance technique en agriculture et environnement naturel ; exploitant polyculture ; éleveur) et "23 métiers émergents" parmi lesquels "éco-agriculteur" ou - de façon peut-être plus inattendue - "entraîneur de breaking" (le break-dance sera une discipline aux J.O. 2024).
En 2019 "Bouge Ton Coq" a fait son apparition dans le paysage des acteurs du financement des projets ruraux. Pour apporter aux agents de développement et aux élus une meilleure connaissance de ce nouvel acteur et de son action en termes de financement de projet ruraux, Cap Rural a sollicité l'intervention de Corentin Emery pour une présentation dans le cadre d'une webconférence qui s'est tenue le 24 septembre 2020.
L'originalité de ce mouvement citoyen réside d'une part dans son modèle de "guichet unique" doté d'une plateforme numérique et qui collecte des fonds privés et publics (don citoyen, subvention publique, mécénat d'entreprises) et d'autre part dans son accompagnement de projets associatifs et d'intérêt général dans les villages. Il organise des souscriptions nationales à l'image de l'opération "C'est Ma Tournée" qui vise à sauver petits commerces, producteurs et artisans.
"Europe, État, région, département, Plan de relance, France 2030, appels à projets multiples… le financement par la subvention devient la norme et sa chasse s'avère de plus en plus complexe. C'est pourquoi grandes villes et agglos multiplient le recrutement d'agents aguerris à cet exercice et reconnus pour leur technicité, leur connaissance des dispositifs de financements et des partenaires institutionnels." Comment travaillent-ils, où se renseignent-ils, quels sont leurs liens aux projets, aux directeurs, aux élus, comment l'employeur complète-t-il cette veille ? La Gazette s'est entretenue avec plusieurs agents.
Fin mai 2021, le ministère de l'Économie, des finances et de la relance a publié un document recensant l'ensemble des dispositifs ouverts aux associations dans le cadre de France Relance. Trois parties le composent : relancer de nouveaux projets associatifs ; créer de l'emploi dans les associations ; des projets soutenus partout sur le territoire grâce à France Relance.
Titre évident pour le site Internet Demain la ville qui examine dans un article comment, "avec l'économie de partage et le développement des démarches participatives, les citoyens ont désormais l'habitude de mettre la main à la pâte, mais aussi à la poche, pour soutenir les projets qui font sens pour eux." Outre un état des lieux du crowdfunding immobilier, l'article s'arrête sur ce mode de financement pour le développement de projets solidaires, alternative au recours à l'emprunt bancaire (ex : le fonds de dotation Les Petites Pierres, "première plateforme participative pour l'accès à un habitat modeste en France"). Il en présente également certaines opportunités pour les collectivités.
"Souvent, les petites collectivités qui veulent entrer dans la gouvernance d'un projet éolien butent sur le coût de l'opération. Vy-le-Ferroux et Noidans-le-Ferroux [deux petites communes de Haute-Savoie] ont trouvé un modèle alternatif, réussissant à valoriser leur rôle politique dans l'émergence du projet, au même titre que le risque financier pris par le développeur." La Gazette décortique le modèle.
"Je crée en Rhône-Alpes" est le nouveau nom de la démarche "Créafil", initiée en 2009, qui a vocation à organiser sur l’ensemble du territoire régional les opérateurs et structures qui accompagnent les créateurs d’entreprises. "Je crée en Rhône-Alpes" a été officiellement lancé le 2 juin 2015 lors du salon des entrepreneurs à Lyon. Ce site internet propose des services numériques gratuits à destination des créateurs d'entreprises et aux personnes qui les accompagnent au quotidien. Les créateurs d'entreprise ou porteurs de projet y trouveront la liste des structures et personnes à contacter, ainsi que des événements, réunions d'information, forums, salons, formations ; ils pourront présenter sur le site internet leur projet, lancer des questionnaires pour le tester, demander conseil à un professionnel, s'inscrire en ligne à un événement, utiliser la base ressources de la communauté des créateurs d'entreprise. Les professionnels de l'accompagnement à la création d'entreprise pourront valoriser leur offre de services, contribuer à la communauté des créateurs d'entreprise en Rhône-Alpes, bénéficier de services réservés aux professionnels.
Conçu fin avril 2021 par la DREAL de la région Hauts-de-France, mais prévu pour être actualisé au fil du temps, ce "kit" entend rassembler des informations permettant de prendre en considération la transition écologique dans la mise en œuvre des CRTE. Si certaines informations regardent plus directement cette région, le document fournit des repères essentiels à l'élaboration d'un CRTE, expose les grands objectifs de l'État concernant la transition écologique et solidaire, présente des leviers de financement.
"S'il est souvent possible dans un cadre familial de payer progressivement - voire partiellement - son installation (...), c'est rarement le cas pour les personnes qui s'installent en dehors du cadre familial et en particulier pour celles non issues du milieu agricole". Les aides à l'installation sont difficiles à obtenir pour des porteurs de projets considérés comme "atypiques" par l'institution, et certains avancent résolument en dehors du parcours de l'installation aidée. Sous le titre "L’installation agricole à bas coût, pourquoi, comment", un dossier du magazine Transrural initiatives, s'appuyant sur des travaux du Comité d’appui stratégique agricole du MRJC, montre comment des porteurs de projet agricole "ont surmonté ce frein du coût en s'installant à plusieurs, progressivement ou comment les collectivités ont, elles aussi, un rôle à jouer".
Pour le géographe Martin Vanier, la fiscalité locale est en crise depuis longtemps, remodelée à chaque Loi de Finances, et "le système tire à hue et à dia et ne permet plus de répondre à une question pourtant essentielle : une fiscalité locale pour quelle politique des territoires et quelle solidarité territoriale ?" Reprenant une récente analyse de la Cour des Comptes, l'auteur remarque que le "produit fiscal local n'a jamais cessé d'être en croissance régulière (…), même si sa part très majoritaire dans les finances locales se tasse un peu". Alors, que racontent la provenance et l'affectation de la fiscalité locale ? Trois choses qui interpellent l'universitaire : "(i) la fiscalité dite locale l'est de fait de moins en moins, ce qui réinterroge le dogme de l'autonomie fiscale, dont dépendrait la sincérité de la décentralisation ; (ii) la fiscalité locale n'échappe pas à la sourde lutte qui traverse toute l'histoire de cette décentralisation, entre le couple communes-départements d'une part, et le couple intercommunalités-régions d'autre part ; (iii) la fiscalité locale ne parvient plus à se réinventer, et reste en particulier trop étrangère aux grands enjeux de la transition écologique".
Instauré en 1989 pour soutenir le commerce et l'artisanat de proximité, le Fonds d'intervention pour les services, l'artisanat et le commerce (Fisac) est placé en "gestion extinctive" dans le projet de budget pour 2019. L'an prochain, il ne financera plus que les opérations en cours. Il permettait jusqu'ici de financer des actions de fonctionnement (recrutement d'animateurs de centre-ville, diagnostics, promotion commerciale…) ou d'investissement (halles et marchés, signalétique, aides directes aux entreprises...), en servant souvent de fonds d'amorçage. Souvent critiqué pour son manque de lisibilité et sa complexité, le Fisac a vu ses crédits fondre ces dernières années, passant de 82 millions € en 2017 à 15 millions € en 2018 (un dernier appel à projets a été lancé au printemps). Y aura-t-il un nouveau fonds, interroge Localtis ?
Pour favoriser la dynamique partenariale entre les élus locaux et les associations du territoire, Le Mouvement associatif a bâti un kit sous la forme de quatre (courts) documents. Celui-ci s'adresse aux élus locaux, aux services vie associative des collectivités territoriales mais également aux réseaux associatifs et aux associations pour faciliter leurs échanges avec les pouvoirs publics.
Cette étude, du Centre Cournot et soutenue par l'Institut pour la Recherche de la Caisse des Dépôts, porte sur l'analyse de l'impact de la crise sanitaire, puis de la guerre en Ukraine, dans les territoires et sur les finances locales.
A l'occasion de la remise d'un rapport sur le "phénomène" des tiers-lieux au Gouvernement à l'été 2021, le président de l'association France Tiers-Lieux revient, dans un entretien avec Makery, sur les annonces gouvernementales - création de Manufactures de proximité, déploiement de Services civiques, de Conseillers numériques France Service et de la formation professionnelle dans les tiers-lieux - et les principaux enjeux et enseignements de cette enquête.
L'établissement public propose ce service en ligne gratuit qui permet au recruteur de savoir immédiatement si, en fonction du candidat ciblé, le recrutement est potentiellement éligible à une aide. Si oui, un conseiller Pôle emploi dédié à l'entreprise contactera le recruteur sous 48 heures pour finaliser l'étude de l'aide.
Les débats sur les dynamiques territoriales sont souvent organisés autour d'oppositions entre métropoles, villes moyennes et petites villes (des effets taille procureraient avantage ou désavantage aux territoires en fonction de leur position dans la hiérarchie urbaine), ou bien entre territoires urbains et territoires ruraux (idem mais à partir des effets de densité). "Ce faisant, on occulte l'existence potentielle d'effets liés à l'appartenance des territoires à des espaces plus larges, qu'on peut qualifier d'effets macro-territoriaux ou macro-régionaux". Réalisée pour la Région Nouvelle-Aquitaine, une analyse d'Olivier Bouba-Olga et Mathieu Obertelli a porté sur les 1231 intercommunalités de France métropolitaine à partir de 16 indicateurs relatifs à la population, l'emploi, le chômage et les revenus. "Il s'avère alors que les effets macro-régionaux dominent largement les effets taille et les effets densité".
C'est le titre d'un article publié fin mai 2021 par Villages Vivants. Rappelant que les activités immobilières, notamment pour des locaux commerciaux, sont très majoritairement guidées par une attente de rendement financier important, Villages Vivants constate que les campagnes "attirent pas ou très peu les investisseurs, ce qui génère un cercle vicieux : peu de nouvelles implantations, détérioration des biens anciens, fermeture des commerces de centre-ville..." A cela s'ajoutent les contraintes architecturales des biens immobiliers souvent anciens : accessibilité, coûts de rénovation importants pour les mettre aux normes et au goût du jour... Villages Vivants, qui par ses différentes structures juridiques achète, rénove et loue des locaux pour installer des activités en zones rurales, a d'ailleurs démarré une collecte de fonds citoyens pour permettre le financement de six nouvelles activités dans le quart sud-est de la France.
Plusieurs partenaires, dont la Direction générale des entreprises (DGE) et la Banque de France, ont signé en avril 2019 une convention de déploiement de "Signaux Faibles", un dispositif basé sur l'intelligence artificielle pour identifier le plus en amont possible les entreprises fragiles afin de leur proposer les solutions d'accompagnement adaptées à leurs besoins. "Concrètement, Signaux Faibles repose sur le traitement, par le biais d'algorithmes basés sur des mécanismes d'apprentissage, des données relatives aux entreprises dont disposent les différents services de l'État et organismes de sécurité sociale. Ces résultats sont par la suite partagés dans la plus stricte confidentialité et aux seules fins de détecter d'éventuelles fragilités des entreprises, au sein d'une plateforme numérique collaborative uniquement ouverte aux différents partenaires précités." Au départ expérimentation en Bourgogne-Franche-Comté à l'initiative de la Direccte et de l'URSSAF, le déploiement national de ce dispositif couvrira Auvergne-Rhône-Alpes à partir de septembre 2019.
"Tissage d’initiatives" s'inscrit dans le programme national "Dynamiques territoriales" lancé par la Fondation de France suite au constat de plusieurs fondations régionales : sur certains territoires fragiles, peu de projets "remontent" en réponse aux appels à projets. Le programme développe alors un autre mode d'intervention : ouvrir des appels à idées, au service des habitants et proposer un accompagnement en proximité, pour aider au cheminement de l'idée initiale jusqu'au projet bien structuré. Après six ans de programme en Nord Isère, la Fondation de France Centre-Est en fait le bilan : la mise en lumière de nombreux enjeux en lien avec le développement social, socioéconomique et culturel, et 80 projets et idées d'intérêt général accompagnés.
Le Président de la Région Auvergne-Rhône-Alpes a annoncé un plan d'investissement pour soutenir les communes, structures intercommunales ou propriétaires privés dans leurs travaux de restauration de leurs édifices et objets mobiliers protégés (inscrits ou classés) ou classés "patrimoine du 20e siècle", et présentant un intérêt historique, architectural et culturel.