C'est le titre du dossier du magazine de l'Assemblée des Communautés de France, dans son édition de mars 2019. Un article du géographe Laurent Rieutort y explicite cette notion de "fragilité rurale" et donne à l'intercommunalité un "rôle à jouer pour développer les complémentarités productives et territoriales". On y trouvera également des retours d'expériences d'intercommunalités. Notamment un sur la communauté de communes du Kreiz-Breizh qui soutient des "projets atypiques" : un musée de l'école rurale, un institut du jardin et du paysage, un dispositif d'éducation musicale et orchestrale à vocation sociale... Et un autre sur la communauté d'agglomération du Pays de Saint-Omer qui a racheté une gare (3 000 mètres carrés), devenue huit ans après "une plateforme de mobilité et de services innovants à l'usage des actifs et entrepreneurs nomades en recherche de connexions".
Le ministre de la Cohésion des territoires a dévoilé le 27 mars 2018 la liste des communes bénéficiaires du plan Action Cœur de ville, doté d’un budget de cinq milliards € sur cinq ans, visant à redynamiser les centres-villes des communes petites et moyennes. On y trouve des villes de taille diverses - plus d’un tiers sont des villes de moins de 20 000 habitants, certaines de 7 à 8 000 habitants. 25 villes ont été sélectionnées en Auvergne-Rhône-Alpes, dont 17 dans la partie rhônalpine.
Titre déformé d'un article, "conçu comme un essai" par ses auteurs Olivier Bouba-Olga et Michel Grossetti (Université de Poitiers), intitulé réellement "La mythologie CAME (Compétitivité, Attractivité, Métropolisation, Excellence) : comment s’en désintoxiquer ?". Celui-ci entend déconstruire "l’émergence d’une mythologie séduisante dans le champ du développement économique : l’approfondissement de la mondialisation plongerait l’ensemble des territoires face à un impératif de compétitivité, seules quelques métropoles pouvant rivaliser pour attirer les talents et les leaders de demain, métropoles qu’il conviendrait donc de soutenir en concentrant les efforts sur l’excellence." Et propose une analyse des différents composants de la CAME ainsi que quelques éléments de réflexion sur des alternatives envisageables.
Le financement participatif : moteur d’engagement citoyen, catalyseur de mécénat, chouchou des circuits courts, utile pour le petit patrimoine ou la mobilisation autour de grands projets territoriaux et infrastructures énergétiques... Depuis 2015, les collectivités peuvent se saisir de la finance participative. Un nouveau guide, réalisé par Financement Participatif France avec le soutien de la CDC, vise à informer, à encourager et à outiller les territoires désireux de se saisir de ces nouvelles opportunités. De son côté, une étude de l’Institut du développement durable et des relations internationales (Iddri) a exploré les usages du crowdfunding par les collectivités locales en France et en dresse un bilan et des perspectives intéressantes.
"D'habitude un tiers-lieu se compose de personnes qui ont la volonté de se réunir. Or là, c'est nous qui avons identifié sur le territoire celles qui avaient un esprit collaboratif avec une volonté de les fédérer en leur proposant le concept de tiers-lieu". Des propos d'un agent de développement de la communauté de communes Nord-Est Béarn (34 000 habitants, dans les Pyrénées-Atlantiques), cités par Maires de France. Suite à ce repérage, des tiers-lieux éphémères ont été montés sur différentes communes, permettant ainsi de consolider chaque projet et de les fédérer autour d'une vision partagée.
L’Institut national du travail de l’emploi et de la formation professionnelle (Intefp) et le Centre d’études et de recherches sur les qualifications (Céreq) restituent dans une publication de décembre 2017 des travaux menés sur les nouvelles formes de collaboration et de coopération (de l'entreprise "libérée" aux coopératives ou aux groupements d’employeurs) à l'heure où la numérisation accélère les changements économiques et sociaux.
Si les intercommunalités ont gagné des compétences avec la loi NOTRe, comme les aides à l'immobilier d'entreprises, la gestion des zones d'activités économiques, la politique locale du commerce ou la promotion du tourisme, elles n'ont pas toujours les moyens techniques, humains et financiers pour les assumer. Pour remédier à cet état de fait, CCI France et l'Assemblée des communautés de France (AdCF) ont signé une convention de partenariat renforçant leur collaboration dans le domaine du développement économique. Celle-ci doit notamment permettre d'accompagner les membres des deux réseaux dans la mise en œuvre et la déclinaison territoriale des stratégies régionales de développement économique, d'innovation et d'internationalisation (SRDEII) à l'échelle des bassins d'emploi. Parmi les autres chantiers : la reconnaissance et la professionnalisation du métier de développeur économique.
Pour son 20ème anniversaire, la Mission Opérationnelle Transfrontalière (MOT) a publié une brochure qui dresse un bilan et des perspectives pour son action et, plus largement, pour la coopération transfrontalière en Europe. Elle présente des expériences (santé, emploi, développement économique, mobilité, tourisme, culture, énergie...) qui "sont autant de bonnes pratiques transférables sur d’autres frontières", une "boîte à outils du transfrontalier", ainsi que "des réponses politiques aux niveaux local, régional, national et européen pour faire face aux défis de la coopération".
Ce type de contrats avait émergé lors des Assises de la ruralité (2014). Trois contrats se sont concrétisés : entre la métropole de Toulouse et les portes de Gascogne, entre Brest et le pays Centre Ouest Bretagne, entre la communauté de communes Monts de Lacaune et Montpellier-Méditerranée Métropole. Le 10 avril 2019, un nouveau contrat de réciprocité a été signé entre Nantes Métropole et le Pays de Retz sur quatre thèmes de travail : les mobilités, l'alimentation, le développement économique et le tourisme.
Vingt ans après une première réunion du genre, la ville de Cork (Irlande) a accueilli en septembre 2016 une conférence européenne sur le développement rural avec comme objectif : déterminer comment les territoires ruraux s’insèrent dans les grandes problématiques contemporaines que sont le développement économique, le numérique, la croissance démographique, l’environnement… À l’issue des travaux, le commissaire européen à l’agriculture et au développement rural a présenté les dix points de la déclaration de Cork II, intitulée "Mieux vivre en zones rurales", qu'il s’est engagé à faire prendre en compte dans les politiques européennes, et qui pourraient inspirer la prochaine programmation européenne à partir de 2020. Pour mémoire, la conférence de 1996 à Cork est souvent présentée comme l’acte fondateur de la création du second pilier de la PAC, mettant l'accent sur le développement rural.
Tel était le titre d'une session d'exploration organisée par Cap Rural et Territoires conseils en décembre 2017 sous forme de webconférence. Destinée aux élus, aux agents de développement rural, à l’ingénierie mobilisée dans des démarches territoriales mais aussi aux porteurs de projets collectifs, elle avait pour objectifs d'aider à décrypter le concept d’entrepreneuriat de territoire et à repérer les dynamiques locales qui s’en inspirent / qui en font écho, questionner la posture et le rôle des collectivités pour accompagner leur essor, apporter des éléments de méthode pour les faire émerger. Il est possible de revoir en ligne cette webconférence. Le support de présentation et un compte-rendu sont également disponibles.
Dans le contexte des débats autour du projet de loi NOTRe qui a, entre autres, pour objectif de clarifier les responsabilités territoriales en matière de soutien du développement économique, l’Assemblée des Communautés de France (AdCF) publie une étude consacrée aux stratégies et actions économiques locales conduites par les intercommunalités. Ce document, qui n’est pas un guide méthodologique mais plutôt un panorama des pratiques, analyse la notion de stratégie de développement économique et regroupe les différentes stratégies repérées dans une typologie ; s’appuyant sur des témoignages d’élus et cadres territoriaux (directeurs d’intercommunalités, directeurs de services…) recueillis en 2014, l’étude s’intéresse aux outils, process et modes de faire des intercommunalités et de leurs partenaires économiques. Elle donne un aperçu de la montée en puissance des communautés dans le champ économique mais aussi de la grande diversité de leurs modes et outils d’intervention.
Telle était l'ambition d'un travail effectué par Le Lab Ouishare & Chronos, qui publie son étude à destination des "élus, techniciens des collectivités territoriales et acteurs économiques locaux qui souhaitent faire évoluer leur posture et leurs pratiques afin de comprendre comment valoriser et intégrer les tiers-lieux dans une stratégie de revitalisation des territoires." Quatre champs ont été passés au crible lors de cette exploration : la transformation des territoires, l'évolution du rapport au travail, la création de communs et la transition écologique. L'exploration propose deux clés d'entrée : une approche par terrains avec huit monographies urbaines (dont Guéret) qui dressent un tableau complet des lieux (fiche technique, cartographie et frise chronologique) pour mieux les recontextualiser sur leur territoire ; une approche par impacts avec huit externalités positives ou limites qui permettent de mieux comprendre ce que ces lieux créent sur leur territoire.
Annoncée en février 2015, l'agence de développement économique des territoires s'appellera France Entrepreneur. Cette agence, contrôlée à parité par l’État et la Caisse des Dépôts, aura pour objectif de favoriser la création d'entreprises en banlieue mais aussi dans les zones de revitalisation rurale. Mise en place progressivement à partir de janvier 2016, elle fusionnera avec l'Agence pour la création d'entreprises (APCE), reprenant son personnel et certains de ses outils dont son site internet. Il s'agira d'une structure nationale légère, d'une trentaine de personnes, qui mettra en réseau les organisations existantes. L'agence s'appuiera en effet sur les réseaux d'accompagnement existants et sur les acteurs qui oeuvrent pour le développement économique (Adie, réseau Entreprendre, BGE, CitésLab, chambres consulaires...), en particulier les régions.
Face à la révolution numérique et aux nouveaux parcours d’achats des consommateurs, comment maintenir une offre commerciale en centre-ville ? C’est à cette question que s’attelle un guide réalisé par le Conseil du Commerce de France, organisation professionnelle réunissant fédérations et acteurs économiques du commerce. Le guide vise à outiller les équipes municipales pour mener des actions en faveur du commerce de centre-ville avec trois objectifs : évaluer l’offre commerciale de sa ville, faire du commerce un moteur d’activité et garantir un dialogue constructif entre la mairie, ses commerçants et les CCI. Les agents de développement peuvent y recourir pour utiliser des tableaux détaillant certaines actions : effectuer un diagnostic commercial de la ville, recenser les besoins des commerçants, recenser les besoins de la population, éviter les friches commerciales, favoriser la transmission des commerces, orienter les commerçants vers le partage de moyens… Même si certaines initiatives présentées ont été réalisées dans des villes d’envergure, elles peuvent servir d’inspiration pour des projets en zones rurales : boutique éphémères pour commerçants désireux de tester un produit ou un service pour une durée limitée, redynamisation d’un quartier grâce au droit de préemption commercial, regroupement des commerces sur un nouveau site, mise en place d’un drive des commerçants de la commune…
Ce guide a été publié par le ministère de l'Ecologie, l'Ademe et l'Association des régions de France (ARF) pour aider les territoires qui souhaitent engager des actions en faveur de l'économie circulaire : définir une stratégie, la déployer et l'évaluer. Conçu comme un outil d'aide à la décision, ce guide cherche à définir des articulations cohérentes entre les politiques publiques mobilisées : développement économique, politiques de l'emploi, de la formation, de l'insertion sociale, des transports, de l'aménagement du territoire. Il propose un grand nombre d'exemples de réalisations concrètes couvrant les sept piliers de l'économie circulaire. Parmi les régions citées, le Nord-Pas-de-Calais fait figure de pionnière : il y a été créé plusieurs pôles d'excellence et de compétitivité qui ont été regroupés en 2013 autour d'un projet commun, la "Vallée du recyclage textile". Le guide présente également un retour d'expérience du dispositif INNOV'R® en Rhône-Alpes.
Directement ou indirectement touchées, des collectivités territoriales tentent de réguler les plateformes numériques, permettant la mise en relation de particuliers et/ou de professionnels, voire de s'appuyer sur celles-ci pour accroître leur attractivité et moderniser les services publics. "S'inspirer des acteurs de l'économie collaborative pour fluidifier la vie de la collectivité... C'est tout l'enjeu des start-up de territoire, qui se développent petit à petit. Avec en ligne de mire, un changement de culture", avance La Gazette dans un dossier consacré aux collectivités et à l'économie de plateforme.
L'Insee a produit au niveau national une estimation de l'impact de la crise, déclinée à l'échelle de la région : "selon les informations disponibles au 7 mai 2020, l'activité économique française serait en baisse de 33 % par rapport à une situation « normale »" ; et "en Auvergne-Rhône-Alpes, la crise aurait entraîné une baisse de 34 % de l'activité économique". La publication précise ces impacts par départements et branches d'activités en AuRA. De son côté, OSE Clermont, la plateforme créée par les acteurs publics du développement économique du territoire clermontois, a publié une note qui entend donner "une première vision territoriale des pertes économiques liées à la crise sanitaire", pointant l'impact de la perte d'activités sur les EPCI du territoire d'action de l'agence d'urbanisme et de développement de Clermont Métropole.
La démarche économique du Pays Cœur d'Hérault (trois communautés de communes, 80 000 habitants) est présentée par son directeur dans Territoires de projets, La Lettre des Pôles territoriaux et des Pays. Celle-ci est guidée par cinq principes posés dans le projet de territoire. L'entreprise (surtout la TPE) et le porteur de projet sont les vecteurs principaux de son action économique.