culture
"Bienvenue à Arvieu, un village pour créer votre vie grandeur nature"
Tels sont les mots inscrits sur la bannière du site Internet de la commune (850 habitants, dans l’Aveyron). Avec en sous-titres : "Habitez à la campagne à prix accessible", "Participez à la vie du village", "Créez, déplacez, trouvez un emploi à proximité". Une vitrine sur Internet qui va dans le sens d’un article consacré par La Vie à ce village et intitulé "Dans l'Aveyron, un village renaît grâce au numérique". On y découvre comment élus et citoyens ont développé le projet "Arvieu 2020", dont le but est la création d’emplois et de services locaux pour attirer de jeunes professionnels et leurs familles afin d'enrayer l'érosion démographique et le vieillissement de la population. Deux chantiers principaux sont menés : la diversification de l'offre d'hébergement (gîtes, hôtels, camping, colocations, auberge digitale) et l'intégration des nouvelles technologies dans le développement local.
"Comment accompagner les ruralités fragiles ?"
C'est le titre du dossier du magazine de l'Assemblée des Communautés de France, dans son édition de mars 2019. Un article du géographe Laurent Rieutort y explicite cette notion de "fragilité rurale" et donne à l'intercommunalité un "rôle à jouer pour développer les complémentarités productives et territoriales". On y trouvera également des retours d'expériences d'intercommunalités. Notamment un sur la communauté de communes du Kreiz-Breizh qui soutient des "projets atypiques" : un musée de l'école rurale, un institut du jardin et du paysage, un dispositif d'éducation musicale et orchestrale à vocation sociale... Et un autre sur la communauté d'agglomération du Pays de Saint-Omer qui a racheté une gare (3 000 mètres carrés), devenue huit ans après "une plateforme de mobilité et de services innovants à l'usage des actifs et entrepreneurs nomades en recherche de connexions".
"Recycler pour transformer un territoire" : la reconversion architecturale et économique d'une ancienne filature
Ronchamp, 3000 habitants en Haute-Saône, dispose d'une filature bâtie au XIXème siècle et désaffectée depuis 2011. Sa reconversion se veut "un modèle d’architecture et d’urbanisme en milieu rural", selon un article du Moniteur. Le site abrite désormais le siège de la communauté de communes Rahin et Chérimont ainsi qu'une salle de répétition ; bientôt s'ajouteront une galerie d’expositions, une halle d’événements, une salle omnisports et une "cour des artisans", conformément à la double vocation économique et culturelle voulue par le nouveau propriétaire public. La colonne vertébrale de cet ensemble sera apportée par une voie verte, aménagée sur près de 2 kilomètres. Ce projet a été accompagné par le Parc naturel régional des Ballons des Vosges, très engagé sur la relation entre urbanisme et environnement en montagne.
17,7% de l'emploi privé rural relève de l'ESS
Un chiffre qui ressort d'une étude sur la place de l'ESS en milieu rural publiée en juillet 2019 dans le cadre du projet TRESSONS soutenu par le Réseau rural national et le FEADER. Pour l'Avise, cette étude "montre que l'ESS occupe une place plus importante dans l'économie des territoires ruraux que dans celles des zones urbaines et péri-urbaines, et que le nombre d'emplois dans l'ESS a augmenté depuis la crise économique de 2008 (+ 4,9% entre 2008 et 2015) contrairement au reste de l'économie (avec une baisse de 2,6% d'emplois dans le secteur privé hors ESS et une baisse de 8,4% dans l'emploi public)." On trouvera également dans le document des informations sur les caractéristiques spécifiques de l'emploi ESS en milieu rural, et notamment les secteurs d'activité dans lesquels elle est la plus présente, les caractéristiques et les conditions d'emploi, les profils des salariés.
A la biblio-poste, on dépose un colis, on emprunte des livres
Dans la petite commune d'Hirel, l'agence postale communale propose des prêts de revues, ouvrages et CD (fonds propre de 2 000 documents) à ses habitants, permettant le maintien de deux services publics en un. Une cohabitation qui dure depuis une dizaine d'années, comme le raconte La Gazette.
A partir d'une ancienne fabrique de meubles, la commune élabore quantité de projets
"Les chiffres de l'Insee qualifient notre région de sinistrée. Pourtant, je suis convaincu que vivre à la campagne est une chance : c'est un laboratoire qui laisse toute liberté pour expérimenter et inventer des solutions." Ainsi parle le maire de Saint-Loup-sur-Semouse (Haute-Saône, 3 327 habitants). Lors de la visite d'une usine voisine juste avant sa liquidation en 2012, l'élu y a découvert plus de 3 000 sièges stockés. Ce fut le déclic : "Nous détenons un vrai savoir-faire à valoriser, mais pas seulement dans un sens patrimonial. Nous souhaitons faire de ce site, d'environ quatre hectares, dont la moitié en bâtiments, un pôle d'activités et un lieu intergénérationnel." La Banque des territoires raconte comment, après avoir lancé une SCIC avec plusieurs entreprises locales, la commune crée sur ce site un éco-hameau de logements pour seniors à partir du bois local (une douzaine d'emplois créés). De plus, un conservatoire de la Cité du meuble ouvrira en 2020 ; et de nombreux projets (résidence d'artistes, Fab Lab...) sont envisagés avec les habitants.
À propos des droits culturels, de leurs liens avec l'éduc' pop', de la difficulté de les mettre en œuvre dans les territoires
Les droits culturels ont été inscrits dans la loi sur la nouvelle organisation territoriale de la République (NOTRe, 2015) et les collectivités sont dès lors incitées à garantir aux populations leur liberté d'expressions culturelles et artistiques. En 2018, la Confédération Nationale des Foyers Ruraux organisait en partenariat avec Opale un séminaire de réflexion sur les droits culturels. Des documents sont à présent en ligne, dont "Les droits culturels, version 2.0 de l'Éducation populaire ?", qui entend montrer que "ces deux notions sont loin d'être solubles l'une dans l'autre". La synthèse du séminaire pointe la difficulté pour les associations de mettre au travail les droits culturels en lien avec leurs adhérents, avec les collectivités et administrations de la culture, mais également avec l'ensemble des acteurs et partenaires sur un territoire.
A propos des pratiques de mutualisation et de coopération inter-organisationnelles
Un rapport du Département des études, de la prospective et des statistiques du Ministère de la culture et de la communication décortique les nouvelles pratiques de mutualisation et de coopération dans le secteur culturel. La première partie de cette étude vise à rendre compte de la diversité des situations de partage de moyen et de travail conjoint dans tous les champs culturels, présentant ainsi plusieurs cas concrets de mises en commun de ressources et de projets (clusters et PTCE, agencements coopératifs, solutions web mutualisées, emplois mutualisés, boutiques réelles ou virtuelles, réserves patrimoniales mutualisées). Les deux parties suivantes s'attachent à mettre en lumière les processus d'émergence et de développement des nouvelles pratiques de mutualisation ou de coopération, avec un zoom sur les principaux écueils auxquels se heurtent les groupements au fil de leur trajectoire. Ce document livre des informations et des réflexions qui, au-delà du secteur culturel, interpellent sur les notions de mutualisation et de coopération.
Accueil et intégration des ressortissants étrangers
Comment faciliter l’intégration socio-économique et l’accueil des ressortissants étrangers à leur arrivée ? Porté par des associations italiennes et espagnoles, en partenariat avec RESACOOP, le projet D.I.S.Co.R.S.I Migranti (pour Dialogue Interrégional sur les Services en termes de Compétences, Résidence et Santé pour l’intégration des migrants) s’intéresse aux solutions mises en place par les institutions et la société civile. Premier objectif du projet : observer les pratiques innovantes ou émergentes et les services disponibles en Auvergne Rhône-Alpes et en Catalogne, pour proposer des ajustements dans le Piémont. Un ensemble de ressources est déjà en ligne. Face à l'urgence d'un accueil adapté aux mineurs non accompagnés, l'observatoire national de l'action sociale a publié en janvier 2018 une étude montrant comment certains départements ont réussi progressivement à transformer leur offre d’accueil et d’accompagnement de ce public afin de favoriser son intégration sociale. De son côté, Transrural Initiatives publie un dossier "Repenser l'accueil des migrants dans les territoires ruraux", qui fait suite au colloque organisé par le Réseau Civam et Accueil Paysan en 2017, proposant notamment des expériences d'accueil. Enfin, deux articles pointent le rôle des médiathèques dans l'accueil et le parcours des migrants. Enfin, un autre article de La Gazette montre comment plusieurs villages auvergnats "ont fait de l'accueil de réfugiés une deuxième nature".
Actes du séminaire européen "Stimuler l'innovation - comment répondre aux enjeux de la ruralité"
Cette rencontre des 17 et 18 mai 2018, proposée par le Réseau wallon de Développement Rural, était consacrée à des expériences innovantes et à des échanges de pratiques sur l’innovation en zones rurales. Toutes les présentations sont désormais accessibles en ligne. Celles-ci concernent les tiers-lieux, la souveraineté technologique, les systèmes alimentaires territorialisés, l’économie circulaire, les living labs, l'agriculture 4.0, les territoires et villages smart, les solutions pour les personnes âgées, l'agriculture et les forêts face au changement climatique, les initiatives citoyennes...
Appel à candidatures : création de 1 000 cafés multiservices
Pour communes de moins de 3 500 habitants - appel à candidatures ouvert en continu
Recréer des espaces de rencontres et des services de proximité dans les communes rurales qui n'en ont plus, c’est l'objectif de cette initiative du GROUPE SOS. Seront éligibles les communes dont le café est menacé de fermeture ou qui ne disposent plus de café mais d'un local adapté à cette activité. En plus de proposer boissons et petite restauration, ces cafés pourront accueillir des services de proximité (dépôt de pain, point de vente de produits frais locaux, relais poste, point d'accès numérique) mais aussi du co-working, une programmation évènementielle, culturelle et citoyenne, ou encore un point d'information touristique.
Après les AMAP(aysannes) voici les AMAC(ulturelles)
En 2011, une troupe de Lailly-en-Val, près d’Orléans, organise une rencontre internationale autour des marionnettes. Elle sollicite à cette occasion l’aide de la population, notamment pour l’hébergement et l’intendance. Poursuivant cette dynamique, la troupe lance alors l’idée d'une association de maintien d’actions culturelles (AMAC), qui séduit les bénévoles sur des notions différentes : acte citoyen, action militante pour que la culture continue d’exister en France, importer la culture en milieu rural, programmation indépendante... Chaque adhérent contribue selon ses moyens, participant à hauteur de 40 € ou plus pour soutenir un spectacle, le groupe ayant choisi d’en organiser quatre par an. Grâce à la loi sur le micro-mécénat culturel, les adhérents bénéficient d’un abattement correspondant à 66 % des sommes versées. En retour, ils reçoivent une place pour chaque spectacle soutenu. Ils participent en outre à une action solidaire dans la mesure où le prix public de la place est fixé à 10 € (5€ pour les moins de 26 ans). Les sommes collectées auprès des adhérents, environ 5000 € par an, représentent le budget prévisionnel attribué à la programmation culturelle. Quel mode de gouvernance, quelle programmation, quel public rassemblé ? Réponse à découvrir dans un article du magazine Kaizen.
Artothèque : osez une œuvre chez vous !
L'Artothèque est gérée par l'Association Arène collection qui constitue depuis 2014 une collection d'art contemporain. C’est aussi un service de prêt qui s'adresse à tous - particuliers, associations, établissements scolaires, entreprises - susceptible de puiser dans un fonds de plus de 500 œuvres provenant de différents ateliers et de différentes techniques d'art (lithographies, sérigraphies, gravures, photographies).
Associations artistiques et culturelles : des fondations pour le financement de projets
Le centre de ressources Opale et Les Beaux Projets publient un guide présentant 31 fondations susceptibles d'aider les associations portant des projets artistiques et culturels à s'approprier les particularités du recours au mécénat, les aiguiller pour identifier les fondations appropriées et au final décider de s'engager ou non dans une démarche de demande de subvention.
Atelier collectif et mutualisation d'équipements pour des artisans d'Auvergne
Quatre menuisiers et deux ferronniers ont monté un atelier collectif pour mutualiser du matériel à Beurrières, dans le Puy-de-Dôme. Les six artisans ont créé l'association Mixomatos, dont l'objet est la "mise en commun de matériel, de locaux et de savoir-faire pour la création artistique", qui loue un hangar dans ce village de 300 habitants. Ces artisans indépendants ont mis en commun leurs différentes machines de travail et chacun achète de nouveaux outils en fonction de sa trésorerie et de ses besoins. L'outillage est privé, l'usage et les frais d'entretien et de réparation de l'outillage sont collectifs. Transrural initiatives, dans un article sur cette action, note entre autres résultats positifs : le partage du carnet de commande quand l'un des artisans est trop chargé de travail, l'entraide pour les travaux de menuiserie les plus difficiles.
Atlas 2020 du spectacle vivant en Auvergne-Rhône-Alpes
Un travail réalisé par Auvergne-Rhône-Alpes Spectacle Vivant, qui "se veut la photographie la plus actuelle et la plus juste possible des acteurs, des lieux, des événements spectacle vivant[le théâtre au sens large, la danse, la musique, les arts de la rue et le cirque] du territoire aurhalpin… (...) Pour qui veut s'en saisir, il représente un outil d'accompagnement et d'aide à la décision en direction des acteurs culturels et des élus mais aussi d'interconnaissance et de mise en réseau des différents acteurs territoriaux."
Attractivité et habitabilité d'un territoire
"Faire de la place et savoir accueillir « l'autre » ne se décrète pas. Cela s'organise, cela se cultive. Comment rendre le territoire vivant, ouvert et désirable à la fois pour les populations résidentes et pour celles qui aimeraient venir s'y installer ?" Les Localos et Auvergne-Rhône-Alpes Spectacle Vivant ont rédigé en 2021 une fiche synthétique à destination des élus qui pose des éléments de définition, des enjeux, des pistes d'action.
AuRA : quel modèle du tourisme patrimonial et culturel en 2050 ?
"Qu'il soit matériel, immatériel ou naturel, le patrimoine dont notre société a hérité est, en 2050, source de fierté et de rayonnement pour nos territoires". Après deux épisodes consacrés respectivement à la montagne et au tourisme mémoriel, le Labex Innovations et transitions territoriales en montagne (ITTEM) poursuit son incursion dans la prospective en interrogeant le tourisme patrimonial en 2050. Des récits fictifs de personnages vivant en 2050 portent sur la réalité virtuelle, la culture du skate, la fête des lumières, les fac-similés de sites… pour la série webdocumentaire Futourisme, projet inter-universitaire de design fiction et de médiation scientifique porté par les Universités Savoie Mont Blanc, Grenoble Alpes, Clermont Auvergne et Lyon.
Auto-évaluer l'impact social de projets artistiques
La pratique artistique permet de rapprocher, d’expérimenter, de confronter, de transmettre, de contribuer au "vivre ensemble". Mais comment démontrer la contribution sociale de ce type de projets ? Si l’évaluation est d’abord une attente de financeurs, elle répond aussi à des questionnements portés par les partenaires, les artistes, les salariés ou les bénévoles des structures porteuses de projet sur l’efficacité de leur action d’un point de vue social en réponse à des besoins du territoire. La Fondation Daniel et Nina Carasso publie un bref guide méthodologique en ce sens, dans une logique d’auto-évaluation.