Pour personnes en situation précaire souhaitant créer leur emploi en zone rurale
La Fondation Raoul Follereau "soutient des initiatives locales afin d'aider des personnes en situation précaire à créer leur emploi et à se réinsérer en milieu rural". L'installation de l'activité doit se faire dans une commune de moins de 4 000 habitants. Le domaine d'activité du projet peut être artisanal, commercial, agricole ou une activité de service.
Inspirées des Coopératives Jeunesse de Service, les Coopératives de Territoires sont des projets d'éducation à l'entrepreneuriat coopératif expérimentés en Bretagne. Elles s'adressent à des jeunes de 18 à 25 ans ou, plus largement, aux habitants d'un territoire et se déroulent sur toute l'année, par cycle de trois à six mois. Le portail de l'ESS en Bretagne en présente deux exemples, dont un en rural autour notamment de l'agriculture et des activités culturelles.
Avec les projets TZCLD, l'idée est de recruter des chômeurs de longue durée dans une "entreprise à but d'emploi" qui équilibre ses comptes avec une subvention correspondant au montant des aides qui auraient été versées aux chômeurs. "Comment cette idée pourrait-elle réussir là où toutes les politiques précédentes ont échoué ? Parce qu'elle ne résulte pas d'une politique publique venue d'en haut, mais d'initiatives locales pilotées par des entreprenants inspirés et opiniâtres, en lien étroit avec leurs territoires", selon le fondateur de l'École de Paris du management. Dans une note intitulée "Création et management d'une entreprise à but d'emploi", l'école décortique l'expérience du premier projet de TZCLD, démarré en 2014 sur le territoire breton de Pipriac et Saint-Ganton (environ 4 000 habitants). Une expérience qui "interpelle notre manière de concevoir le management et les politiques publiques".
9 entrepreneurs sur 10 sont attachés à leur territoire (la ville, l'intercommunalité...) selon une étude de la Fondation d'entreprise MMA des Entrepreneurs du Futur, qui en décrit les raisons.
La loi de finances, publiée au Journal officiel du 29 décembre 2019, a introduit, modifié ou aménagé un certain nombre de mesures fiscales intéressant directement ou indirectement les créateurs, repreneurs et nouveaux chefs d'entreprises. Bpifrance Création publie un tableau présentant ces principales mesures. Entre autres, on y trouvera les nouveaux dispositifs d'exonération d'impôt locaux dans les zones de revitalisation des commerces en milieu rural et dans les zones de revitalisation des centres villes.
Le Réseau CIVAM a publié un livret qui présente la vision du réseau, sa démarche d'accompagnement à la création-reprise d'activité agricole ou rurale basée sur la recherche-action et l'éducation populaire, et ce qu'on apprend des activités accompagnées avec des exemples de paysans récemment installés. A retrouver : des "exemples d'activités plus rémunératrices et créatrices d'emploi de qualité que les moyennes et grandes fermes, peu endettées et en adéquation avec les aspirations personnelles, qui produisent une alimentation pour les habitants et qui entraînent d'autres installations dans leur sillon, ainsi que les spécificités et différentes formes de soutien apportées par le réseau CIVAM aux porteurs de projets et aux territoires."
L'AdCF a diffusé en mai 2020 une note qui s'intéresse aux dynamiques de création et de défaillance d'établissements dans les territoires, montrant leur faible corrélation avec les créations d'emploi. Elle montre notamment que "le processus de « destruction créatrice » (...) est très accentué dans certains secteurs fortement concurrentiels et à faible coût d'entrée : hôtellerie, commerces, restauration, livraisons, artisanat… sont par exemple des secteurs à fort renouvellement des tissus." Par ailleurs "la densité des tissus économiques et la densité démographique des territoires ont tendance à accroître ce phénomène de renouvellement". Portant sur des données antérieures à la crise sanitaire, "elle offre une grille de lecture pour décrypter les évolutions à venir et les impacts territoriaux futurs de cette dernière".
L'Institut français d'opinion publique (Ifop) a réalisé une étude pour Familles rurales. Cette enquête révèle un décalage de perceptions entre une opinion qui associe d'abord la ruralité à des difficultés socio-économiques (46 % des citations des Français) et des ruraux qui, dans leur quasi-totalité, se disent satisfaits de vivre dans le monde rural et l'associent spontanément à une qualité de vie remarquable (62 % des citations des ruraux). Les ruraux expriment néanmoins un sentiment d’abandon lié à un recul des services publics et à l'origine d'un pessimisme marqué vis-à-vis de l'avenir (56 % des ruraux sont pessimistes au sujet de leur avenir contre 49 % des Français). L'étude révèle par ailleurs une réelle attractivité des territoires ruraux (vivre à la campagne, y créer une entreprise) qui apparaissent en phase avec les aspirations des Français pour une meilleure qualité de vie. Mais cette attractivité est conditionnée par la présence de services de proximité et de solutions de mobilités.