Accompagner les projets agriruraux
Comment ajuster son accompagnement aux besoins de "porteurs de projet hors cadre familial, souvent néo-ruraux et souhaitant s'installer dans des systèmes multifonctionnels" ?
Les structures d'accompagnement à l'installation agricole sont aujourd'hui confrontées à des porteurs de projets innovants, pour qui les dispositifs classiques ne semblent pas suffisants.
Une étude de l'ASP, menée conjointement avec la Fédération Régionale des CIVAM et l'ADASEA de Bretagne s'est concentrée sur ces besoins et sur les moyens de les satisfaire.
Quelques constats
Alors que les dispositifs d'accompagnement actuels tendent à limiter l'autonomie du porteur de projets, qui se contente de "savoir appliquer seul les solutions prescrites par l'expert", les porteurs de projets agriruraux doivent non seulement "maîtriser les solutions à mettre en oeuvre, mais aussi le processus qui mène au choix".
Les conseillers interrogés s'entendent sur 5 conditions à remplir pour mener à bien un projet "atypique" :
- respecter la réglementation
- disposer des moyens nécessaires (et pas seulement financiers)
- se montrer autonome sans ses questionnements et sa décision
- être apte au changement
- savoir s'adapter à ses interlocuteurs
Des préconisations
Dans ces conditions,il s'agit de passer du conseil à l'accompagnement.
Ce qui passe par une meilleure lisibilité de l'offre d'accompagnement, y compris par les acteurs de l'accompagnement eux-mêmes. L'étude recommande également de reconnaître des indicateurs d'efficacité complémentaires au nombre d'installations et à la consommation budgétaire.