L'Île-de-France après l'effondrement : moitié moins d'habitants, quasiment aucune voiture, des infrastructures vieillissantes… mais aussi un air respirable, une agriculture saine et une démocratie locale forte

Répondant à une commande de la SNCF, l'Institut Momentum livre le scénario prospectif Biorégions 2050. Au cœur du rapport, le concept de biorégion où le territoire n'est pas défini par des frontières politiques mais géographiques et où les habitants, leurs activités et les écosystèmes naturels n'y font qu'une seule unité organique qui se développe de façon équilibrée et harmonieuse. En 2050, l'hypothèse de l'Institut Momentum est d'abord une transformation démographique : un million d'habitants fuient la capitale. Parmi les restants, la moitié participe à l'agriculture de la région, devenue autosuffisante. L'alimentation remplace ainsi les emplois dans le secteur des services marchands. Concernant l'énergie, l'intermittence de la production renouvelable inverse l'ordre des choses : l'offre sera parfois insuffisante et les consommations devront s'adapter à un approvisionnement contraint. La mobilité en est fortement impactée et seuls les transports low-tech subsistent. Le réseau ferroviaire est la seule infrastructure lourde encore exploitée mais le nombre de trains est divisé par trois par rapport à l'activité actuelle. Les gares deviennent des halles alimentaires incontournables pour les habitants. Enfin, la démocratie évolue : suite à l'échec de la métropole du Grand Paris, un processus de décomplexification s'enclenche.

A lire : Biorégion 2050, L'Ile-de-France après l'effondrement, Institut Momentum, 2019 (244 pages)

Mots-clés: mobilité, énergie, agriculture, transition